Affaire Pape Malick Ndour : Thierno Bocoum vole fustige une justice “à deux vitesses”

Le président du mouvement AGIR-Les Leaders, Thierno Bocoum, a réagi avec vigueur après le point de presse de Pape Malick Ndour, convoqué à la Section de Recherches dans le cadre d’une enquête pour actes présumés de torture. Dans une déclaration publiée sur ses réseaux sociaux, l’ancien député a exprimé son soutien total et sans réserve à son « frère » Pape Malick Ndour, dénonçant ce qu’il qualifie d’“humiliation orchestrée à des fins politiques”. « On a cherché à le briser et à l’humilier à tout prix sur un dossier qui aurait pu être traité avec calme et sérénité », écrit-il, déplorant que ni son statut d’ancien ministre, ni ses droits de citoyen n’aient été respectés.

Thierno Bocoum a également élargi sa dénonciation, évoquant les cas de Badara Gadiaga et Abdou Nguer, toujours détenus, qu’il présente comme “le symbole d’un refus de la soumission face aux intimidations d’un pouvoir aux abois.”

L’opposant appelle à une justice égale pour tous, rappelant que “Pape Abdoulaye Touré, comme toutes les autres victimes, a droit à la vérité et à la justice”, citant les victimes des violences politiques  celles tuées dans un bus par un cocktail Molotov, atteintes par balle ou marquées à vie. Il martèle un “plus jamais ça” ferme et solennel.

Mais le cœur de sa sortie réside dans sa mise en cause de la loi d’amnistie, qu’il juge “injuste et sélective”. « La seule voie vers une justice équitable, c’est l’abrogation de la loi d’amnistie », soutient-il, avant de fustiger une incohérence : « Lorsqu’un président de la République et un Premier ministre obtiennent un non-lieu fondé sur une amnistie qu’ils prétendaient vouloir abroger, il devient indécent de faire preuve de zèle contre des citoyens ciblés. »

Pour Thierno Bocoum, l’amnistie doit être abrogée ou appliquée sans distinction : « Elle ne peut être une arme politique qui protège les amis et frappe les adversaires. »