La justice sénégalaise a ouvert officiellement une enquête sur les violences politiques qui ont secoué le pays entre 2021 et 2024. Dans le viseur: des faits graves tels que meurtres, actes de torture, assassinats et peut-être même des crimes contre l’humanité.
Le dossier a été transmis au procureur de la République de Dakar, Ibrahima Ndoye, chargé de diriger les investigations. Cette démarche marque un tournant, alors que la loi d’amnistie votée sous le président Macky Sall avait jusque-là ralenti le processus judiciaire. Si l’objectif estr de remonter la chaîne des responsabilités et établir la vérité sur ces événements tragiques, qui ont coûté la vie à au moins 80 personnes.
Le procureur ouvre les enquêtes sur des faits «couverts» par la loi d’amnistie. La loi d’amnistie ne couvre pas cependant les crimes de sang et de tortures punis par les traités internationaux ratifiés par le Sénégal. C’est la même DIC et la même brigade de recherche qui avaient mené les enquêtes lors des manifestations qui va encore enquêter. Double emploi : il y aurait déjà eu des enquêtes avec des PV d’auditions, des milliers de personnes envoyées en prison et qualifiées par certains comme des «détenus politiques». Pour les personnes tirés par balle, des enquêtes ont été faites après les autopsies d’où la question de savoir : Que fait-on de ces milliers de PV d’audition à la suite d’enquêtes ou d’arrestations ? Et le souhait de plus d’un est sans conteste l’abrogation de la loi d’aministie.
Un projet de loi qui continue de faire polémique. Il concerne la réforme de la loi d’amnistie adoptée en mars 2024, qui prévoit d’exempter de poursuites les personnes responsables de crimes et délits commis lors des manifestations de l’opposition entre février 2021 et février 2024. Ladite devait-elle être abrogée pour la mlinifestation de la vérité ?