Le régime impose le «taraar» : une ancienne méthode qui plonge les paysans dans la misère

Ce qui se passe dans les ponts de collecte inquiète. C’est le cri de détresse du président du mouvement « Aar sunu momel », Bassirou Bâ. « J’interpelle les paysans pour leur savoir que leurs arachides empêchent plus d’un de dormir. Sous la houlette de la Sonacos en
compagnie des opérateurs, des huiliers et l’État du Sénégal pour empêcher l’exportation de l’arachide. Ils vont tout faire pour impose aux paysans les « Taraar » tout en bafouant le décret de l’ancien Président de la République, Abdou Diouf depuis 1984. Il est temps de faire face. Ce sera un combat fatal », a averti Bassirou Bâ. Ce dernier d’ajouter : « Le nouveau gouvernement veut faire revenir la machine « taraar ». Ceci a été initié depuis l’année dernière par le ministère et la DER. Il a été même sorti une avance de 1. 169. 000 000 pour commencer les démarches.

Mais nous, les paysans, pensons que c’est de la méchanceté et nous ne sommes pas d’accord sur ce projet. Pour, le plus urgent est d’aider les paysans qui ont des problèmes de rendement dans leurs activités. Il est impossible pour les paysans de parcourir 20 km pour aller vendre son arachide par faute de moyen de transport. Même pour vendre l’arachide une fois arrivé, il est confronté à des difficultés telle la longue attente et le travail à faire avec le « taraar ». Ce n’est pas une bonne idée de faire revenir cette ancienne méthode car les paysans peinent à avoir 500 kilogrammes d’arachide par hectare. Face à cette situation, l’Etat devrait fournir les moyens nécessaires au lieu de compliquer la tâche aux cultivateurs au profil de la Sonacos », a déploré le président du mouvement « Aar sunu momel ».

Pour Bassirou Bâ, le mouvement « Aar sunu momel » a toujours lutté contre  tout ce qui peut causer des problèmes aux paysans. Selon lui, l’Etat a oublié que les paysans sont indispensables dans la bonne marche d’un pays. « Ils ont besoin d’être accompagné et encadré. Mais ce que nous avons remarqué est qu’il est du côté d’un groupe d’opérateur, d’une usine qui s’appelle Sonacos pour arracher ce qui est de droit aux paysans et le leur donner. Ceci revient à sacrifier des millions de cultivateurs pour satisfaire 500 personnes.
Ce n’est pas ce que nous attendions du nouveau régime qui nous avait promis un changement, une rupture. D’après le sondage que nous avons fait un grand nombre de la population sera contre ce régime et nous ne comptons pas reculer sur ce combat. Nous nous attendions à ce qu’ils nous amènent une nouvelle technologie pour faciliter la culture de l’arachide mais pas qu’ils nous fassent régresser. L’autre chose est que nous ne serons pas d’accord sur le fait qu’ils ferment les frontières car cela va gravement faire baisse le prix de vente de l’arachide. Tous les paysans se sont mobilisés pour lutter contre cela avec
tous acteurs de la société civile », a-t-il dit. Bassirou Bâ, président du mouvement « Aar sunu momel » a établi un plan d’actions pour faire face.