Transparence budgétaire : Pape Malick Ndour met en doute la lecture du FMI sur les comptes publics du Sénégal

La récente intervention du Fonds Monétaire International (FMI) a ravivé le débat sur la transparence des comptes publics au Sénégal. Pape Malick Ndour, ancien ministre et membre de l’Alliance pour la République (APR), a réagi aux propos du directeur général du FMI, soulignant les limites de la supervision internationale et les zones d’ombre entourant les chiffres officiels.

Dans une interview accordée à L’Observateur, Gemayel, représentant du FMI, a annoncé la création d’un groupe d’experts indépendants chargé « de comprendre ce qui s’est passé, comment cela s’est produit et quelles mesures correctrices doivent être envisagées ». Une initiative que Pape Malick Ndour juge révélatrice d’un manque de clarté dans les comptes publics présentés par les autorités.

« Comment peut-on confirmer certaines choses tout en commettant ensuite des experts externes pour comprendre ce qui s’est passé ? », s’interroge-t-il. Selon lui, le FMI, malgré sa prudence diplomatique, n’a pas encore une compréhension complète de la situation et accorde un crédit mesuré aux données communiquées par le gouvernement.

Pour l’ancien ministre, cette sortie du FMI inscrit désormais dans le débat public la nécessité d’un audit externe, crédible et impartial. Il rappelle que, comme l’avait indiqué le Chef de l’État sur France 24, le FMI cherche toujours à percer les zones d’ombre entourant la gestion des finances publiques.

« La déclaration du chef de mission du FMI confirme les doutes de l’institution sur la clarté et la fiabilité des comptes publics tels que présentés par le nouveau régime », souligne-t-il, avant de déplorer que certains rapports essentiels, notamment celui du cabinet Mazars, restent à ce jour non publiés.

Ainsi, la position du FMI, tout en se voulant diplomatique, semble relancer les interrogations sur la sincérité budgétaire du Sénégal et renforcer l’exigence d’une transparence totale dans la gestion des finances publiques.