Les jihadistes franchissent un nouveau pallier dans les exigences qu’ils comptent imposer aux populations maliennes. Les compagnies d’autocar sont sommées par le Jnim de faire respecter la nouvelle règle : désormais, les femmes qui circuleront sur les routes du Mali devront porter le voile. « Non, les djihadistes ne peuvent pas me faire changer, assène avec force une Bamakoise jointe par RFI. Ils ne peuvent pas changer mes habitudes! ».
« Dieu est plus grand que les jihadistes »
Vendeuse de vêtements, elle voyage fréquemment pour son commerce. Elle explique être croyante mais ne porte le voile que pour la prière, jamais au dehors. Et les nouvelles règles édictées par le Jnim ne l’intimident apparemment pas. « Si l’armée nous avait réellement protégés, est-ce que nous serions dans cette situation ?, interroge-t-elle, désabusée. Mais je n’ai pas peur : Dieu est plus grand que les jihadistes. Je n’ai pas peur et je ne porterai pas le voile. »
« Dans l’obligation de le faire »
Pourtant, le risque est grand. Comme beaucoup d’autres, ce chef de famille estime pour sa part ne pas avoir vraiment le choix. « J’ai très peur, confie-t-il. S’ils nous disent qu’il faut faire cela, nous sommes dans l’obligation de le faire. »
Et si demain cet homme devait voyager avec sa femme, il ne se poserait pas vraiment la question : « Je serais dans l’obligation de lui dire de mettre le voile. Le gouvernement n’a pas les moyens de nous protéger, déplore-t-il. Et s’il ne peut pas nous protéger, je suis dans l’obligation d’accepter les exigences des terroristes et de demander à ma femme de s’habiller avec ça. » Et de conclure avec colère, tristesse et résignation : « Je n’aime pas ça, mais nous n’avons pas le choix. Parce que si je ne le fais pas, je mets sa vie en danger ».
« Dans l’obligation de le faire »
Pourtant, le risque est grand. Comme beaucoup d’autres, ce chef de famille estime pour sa part ne pas avoir vraiment le choix. « J’ai très peur, confie-t-il. S’ils nous disent qu’il faut faire cela, nous sommes dans l’obligation de le faire. »
Et si demain cet homme devait voyager avec sa femme, il ne se poserait pas vraiment la question : « Je serais dans l’obligation de lui dire de mettre le voile. Le gouvernement n’a pas les moyens de nous protéger, déplore-t-il. Et s’il ne peut pas nous protéger, je suis dans l’obligation d’accepter les exigences des terroristes et de demander à ma femme de s’habiller avec ça. » Et de conclure avec colère, tristesse et résignation : « Je n’aime pas ça, mais nous n’avons pas le choix. Parce que si je ne le fais pas, je mets sa vie en danger ».