L’ancien président du Sénégal, Macky Sall, revient sur les émeutes de mars 2021 dans son nouvel ouvrage intitulé « L’Afrique au cœur », où il livre une analyse personnelle et sans détour de ces événements qui, selon lui, constituaient une « tentative de destruction de l’État » orchestrée par une partie de l’opposition.
« Je déplore d’autant plus qu’un climat d’émeutes ait été instauré en 2021 par l’opposition alors que la violence n’avait jamais été un moyen de surmonter des différends politiques », écrit-il, rappelant qu’avant cette crise, les rivalités politiques sénégalaises trouvaient toujours issue de manière pacifique, grâce à un tempérament national pondéré.
Décrivant une « irruption soudaine et coordonnée de la violence », Macky Sall évoque les attaques contre les symboles de la République : bâtiments publics, réseaux d’électricité et d’eau, ainsi que le TER et le BRT. Il cite même les scènes d’étudiants incendiant leur propre université, y voyant le signe d’un basculement dans l’irrationalité.
Face à ces troubles, l’ancien chef de l’État assume pleinement la fermeté de la riposte gouvernementale :
« Devant cette violence gratuite, l’État devait rester debout. Je l’ai assumé. Sinon, le Sénégal figurerait aujourd’hui parmi les pays faillis », écrit-il.
Dans une analyse plus large, Macky Sall évoque également des « ingérences étrangères massives », impliquant selon lui des courants d’extrême gauche et des mouvements radicaux fréristes cherchant à déstabiliser le Sénégal dans le cadre d’une stratégie visant l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest.
Enfin, l’ancien président se dit satisfait de l’alternance démocratique de 2024, tout en réaffirmant qu’il s’était toujours opposé à tout changement par l’insurrection, défendant le principe que seule la voie des urnes doit régir les transitions politiques au Sénégal.