La deuxième édition du Festival des Films Asiatiques (FFA2) célèbre la richesse et la diversité des cinématographies de cette partie du monde. Initié par le Centre Culturel Russe ‘’Kalinka’, il vise aussi à montrer aux jeunes sénégalais des modèles de réussite. Il se déroule du 17 au 24 octobre sous le thème ‘’Les couleurs de l’Asie à travers le cinéma et la culture’’; avec des projections entièrement gratuites et destinées au grand public, aux jeunes et aux familles. Le festival propose une sélection variée de films incluant des fictions contemporaines primées; documentaires aux histoires vraies; et des films d’animation pour le jeune public. Les œuvres proviennent de divers pays tels que la Chine, le Pakistan, l’Inde, le Kazakhstan, et la Russie. Les films sélectionnés donnent un aperçu de la culture de ces pays, des habitudes des populations et de la manière dont elles gèrent différentes situations.
La présente édition se déroule dans différents lieux culturels à Dakar. Il s’agit de l’Espace Véma (Embarcadère Gorée – Lancement du festival), du Centre Culturel Blaise Senghor, et de la Maison de la culture Douta Seck. SG du Kalinka, Oumy Sène est revenu sur l’objectif de ce festival. ‘’Notre centre s’est dévoué à montrer la grandeur de la Russie, son étendue de la Russie, etc. La Russie est composée de plus de 150 différents groupes ethniques et différentes religions. Et quand les deux tiers de la Russie sont en Asie, forcément, c’est très logique que l’on veuille faire un festival qui parle spécifiquement de ces régions-là. Mais pourquoi ne parler que d’eux ? Autant parler de toute l’Asie qui est en fait un continent très grand que l’on connaît peu ou pas’’, a-t-elle déclaré, soulignant cette opportunité d’échanges. ‘’Au début, les gens ne comprenaient pas, mais je crois que petit à petit, vu le nombre d’ambassades présentes ici, ça commence à porter ses fruits’’, a-t-elle ajouté.
La Sénégalo-Russe note qu’il s’agit de montrer à la jeunesse sénégalaise d’autres modèles de réussite. ‘’Il n’y a rien de pire que de voir notre jeunesse dépérir et de s’inquiéter en disant qu’il n’y a pas d’avenir. Le fait de pouvoir, par le biais d’un film, ouvrir un autre espace, donner une idée de ce qui se passe ailleurs, très loin de chez nous, je trouve que c’est quelque chose qui doit être motivant. Et peut-être que ça donnera à notre jeunesse une autre orientation sur laquelle ils pourront s’appuyer pour se développer’’, a soutenu Oumy Sène.
Ambassadeur de la République de Chine au Sénégal, Li Zhigang relève que cette festival entre dans le cadre de la diplomatie. ‘’ Le travail du diplomate, c’est justement de permettre ces échanges culturelles. La culture, comme la diplomatie, permet d’aller vers quelque chose de nouveau et d’établir une relation, une correspondance et bâtir un pont. Et donc, que ce soit sur le plan culturel ou sur le plan de la diplomatie, il y a un travail collaboratif qui est en jeu’’, a-t-il déclaré.
Li Zhigang soutient que grâce au développement de la connaissance culturelle du Sénégal, la Chine compte investir encore plus au Sénégal. Il évoque les rapport des deux pays: ‘’Grâce à la connaissance mutuelle de la culture de chacun, nous sommes en mesure de respecter plus l’autre, et de mieux collaborer. Le respect du prochain est une base fondamentale dans le développement des relations entre les pays’’, a-t-il soutenu. Pour sa part, Ambassadrice du Pakistan au Sénégal depuis 2023, Saima Sayed considère cet événement comme une grande opportunité de reconnecter les pays asiatiques avec le public sénéglaise. Elle a apprécié cette opportunité pour présenter deux films pakistanais durant ce festival. Pour la prochaine édition, il est envisagé d’impliquer les établissements scolaires pour que les films asiatiques soient montrés dans les écoles, lycées, et collèges.