Barthélémy Dias : « Quand un régime commence à s’en prendre à la presse, c’est qu’il a peur de la vérité »

Face aux récentes arrestations de journalistes et interventions policières dans des rédactions, l’ancien maire de Dakar, Barthélémy Dias, a réagi avec fermeté. Dans une déclaration transmise à la presse, il a condamné les tentatives d’intimidation visant les médias et dénoncé une dérive inquiétante du pouvoir.

« Quand un régime commence à s’en prendre à la presse, c’est qu’il a peur de la vérité », a affirmé Barthélémy Dias, estimant que les actions des forces de l’ordre traduisent une volonté manifeste de museler la liberté d’informer.

Selon plusieurs témoignages recueillis auprès de journalistes et de responsables de chaînes concernées, des éléments des forces de sécurité seraient intervenus dans certaines rédactions pour interrompre des émissions en direct et interpeller des professionnels des médias. Des coupures soudaines de signal ont également été signalées.

Barthélémy Dias appelle à la mobilisation des citoyens et des forces démocratiques pour défendre la liberté de la presse, qu’il qualifie de droit fondamental et non négociable.

« Nous ne laisserons pas le Sénégal devenir un pays où la pensée unique règne », a-t-il lancé, avant d’ajouter : « Soutenir ces journalistes, c’est refuser la dictature du silence. »

Pour le maire de Dakar, l’histoire du Sénégal a toujours été marquée par un profond attachement à la liberté d’expression. Céder aujourd’hui, selon lui, reviendrait à ouvrir la voie à un système autoritaire.

Ces événements interviennent dans un contexte de tensions croissantes entre les médias et les autorités. Plusieurs organisations de la société civile envisagent de saisir les instances nationales et internationales de défense des droits humains, estimant que ces interpellations constituent une atteinte grave à la liberté d’informer, pilier essentiel de toute démocratie.