Le député Abdou Mbow, membre de l’Alliance pour la République (APR), a exprimé de vives réserves sur la tenue du « Téra meeting », annoncé par le Premier ministre Ousmane Sonko pour le 8 novembre prochain. Invité ce dimanche 2 novembre de l’émission Jury du Dimanche (JDD) sur iRadio, l’ancien porte-parole de l’APR a jugé l’initiative inopportune, estimant que le gouvernement devrait d’abord s’attaquer aux difficultés économiques que vivent les Sénégalais.
Selon lui, l’heure n’est pas aux manifestations politiques, mais à la mise en œuvre de solutions concrètes pour améliorer le quotidien des populations.
« La mission du pouvoir, c’est de trouver des solutions pour les Sénégalais : créer des emplois pour les jeunes, faire baisser le coût de la vie, réduire les factures d’eau et d’électricité », a-t-il déclaré.
Abdou Mbow a accusé le gouvernement d’avoir contribué à la flambée des prix à travers les taxes introduites par ses propres lois.
“Prendre l’argent des Sénégalais pour faire du n’importe quoi”
Le député s’est également interrogé sur la légitimité d’un meeting organisé par le Premier ministre lui-même.
« Ils n’ont pas à organiser de marches ou de meetings. Pourquoi ? Pour prendre l’argent des Sénégalais et faire du n’importe quoi », a-t-il fustigé, visiblement agacé.
Il a par ailleurs souligné la position ambiguë d’Ousmane Sonko, à la fois chef du gouvernement et président d’un parti politique, appelant à une séparation claire entre ces deux fonctions.
« Le Premier ministre est le président d’un parti politique, certes, mais il est avant tout Premier ministre. Son parti doit l’aider à régler les problèmes du pays, pas à organiser des rassemblements pour insulter les gens », a-t-il ajouté.
L’opposition tournée vers 2029
Abdou Mbow a enfin rappelé que le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) reste ouvert à toute initiative visant à améliorer les conditions de vie des citoyens. Il a replacé cette démarche dans la perspective d’une alternance politique en 2029, qu’il juge nécessaire pour mettre un terme aux souffrances des Sénégalais.
Le 8 novembre pourrait ainsi marquer un moment de tension politique, où la mobilisation du camp gouvernemental et la réaction de l’opposition seront attentivement observées.
