Homme de l’ombre, réputé pour sa considérable influence en coulisses, l’ancien numéro deux de George W. Bush (2001-2009) s’était forgé une réputation telle qu’il fut considéré comme l’un des vice-présidents les plus puissants de l’histoire américaine dans une époque marquée par le terrorisme, la guerre et les changements économiques.
Grand architecte de la guerre contre le terrorisme, menée sous le mandat de George W. Bush, il avait poussé Washington à l’invasion de l’Irak qui a mené à la destitution de Saddam Hussein. Cela sous le prétexte que le régime en place à Bagdad serait en possession d’armes de destruction massive, une information qui s’est ensuite révélée fausse.
De nombreux spécialistes pointent cette invasion comme la conséquence principale de la déstabilisation de l’État irakien, favorisant, dix ans plus tard, l’émergence de l’organisation terroriste État islamique.
Dick Cheney avait surpris les Américains lors de l’élection présidentielle de 2024 en annonçant qu’il voterait pour la démocrate Kamala Harris, dénonçant son adversaire républicain, Donald Trump, qu’il jugeait inapte à occuper le bureau ovale. « Nous avons le devoir de placer le pays au-dessus des clivages partisans pour défendre notre Constitution », avait-il alors déclaré.
La mort de l’ancien numéro deux de George W. Bush est due à des complications liées à une pneumonie ainsi qu’à des maladies cardiaques et vasculaires, selon une déclaration de sa famille. Affligé par des problèmes coronariens presque toute sa vie adulte, Dick Cheney a subi cinq crises cardiaques entre 1978 et 2010 et portait un dispositif pour réguler son rythme cardiaque depuis 2001.
            