Lumbago, ce mal de dos qui nous gâche la vie
Statistiquement, il y a peu de chances d’y échapper. Plus de huit Français sur dix sont touchés – ou l’ont été – par le mal de dos. Ou plutôt par les maux de dos ! Car ce terme regroupe des douleurs de nature variée, telles que la cervicalgie, la sciatique, la dorsalgie et la hernie discale. Peu grave mais handicapant, le lumbago, qui se traduit par une violente sensation de blocage dans le bas du dos, reste le plus fréquent.
Une dégradation progressive
Le lumbago a, dans l’immense majorité des cas (99 %), des origines mécaniques. Entre les vertèbres, se trouvent des disques intervertébraux dont la partie centrale – le noyau pulpeux – est largement constituée d’eau. Mais ces amortisseurs naturels s’étiolent avec le temps. « Leur dégénérescence démarre dès 14-15 ans, détaille le Dr Laurent Grange. Ensuite, petit à petit, ces disques se fissurent. Et lorsque le noyau passe à travers ces déchirures, cela provoque une contraction-réflexe dans cette zone. C’est ce qu’on appelle le lumbago ». Il dure généralement quelques jours ou quelques semaines. Au-delà de trois mois, il est dit chronique.
Des corps qui ne bougent plus assez
Ce mal de dos trouve notamment sa source dans le manque d’exercice physique. Nos emplois du temps modernes, notamment les longues heures passées devant les écrans, nous rendent trop sédentaires… « L’humain, qui était très actif jusqu’à l’ère industrielle, ne l’est plus assez », commente le rhumatologue. Or, cela conduit la musculature à s’affaiblir et, par compensation, les articulations sont sursollicitées. Cela favorise également la prise de poids, facteur aggravant des lumbagos.
