Au moins, cette crise aura eu le mérite de dévoiler le vrai visage de certains. Comment peut-on être dans un parti, bénéficier de ses structures, de sa légitimité, de ses responsabilités… et, le jour où ce même parti traverse une zone de turbulence, refuser ne serait-ce que de partager son communiqué officiel ? Pourtant, ce sont les mêmes qui viennent ensuite parler “d’apaisement”…
Sonko a eu raison de prendre du recul, de se couper du bruit et de se recentrer sur ceux qui n’ont jamais varié. Pendant que d’autres justifient leur silence et leur manque de courage par un soi-disant souci de “retenue”, la vérité est simple : quand on a beaucoup à perdre, on choisit la langue de bois. La force du décret a fait son œuvre.
Une chose, en revanche, reste intacte : Sonko a des militants profondément loyaux, qui croient en lui et défendent leur leader avec conviction. Moi-même, quand je donne mon point de vue, je reçois parfois des critiques virulentes — mais c’est simplement leur manière d’exprimer leur engagement. Et honnêtement, qui ne rêverait pas de militants aussi déterminés, présents et dévoués ?
Ce constat ne plaira peut-être pas à ceux qui ont perdu leur voix, mais il les obligera au moins à reprendre la parole publiquement.
PMD
