Selon Libération, le président Bassirou Diomaye Faye avait envisagé de s’adresser publiquement au pays dès le lendemain du « téra meeting » de Ousmane Sonko. L’objectif semblait être de répondre aux critiques voilées du leader de Pastef, qui avait vivement ciblé des figures proches du chef de l’État sans les nommer. Mais certains conseillers présidentiels se seraient opposés à cette prise de parole, l’encourageant à gérer les désaccords au sein de la majorité plutôt que sur la place publique.
Diomaye Faye aurait suivi cette recommandation, mais aurait posé un acte allant à contre-courant de la ligne défendue par Sonko. En effet, c’est au lendemain de cette intervention avortée qu’a été publiée la note officialisant l’entrée en scène de Mimi Touré, un geste qui a ravivé les tensions au point que personne, selon le journal, n’ose le contester en interne.
D’après Libération, le malaise entre le Président et son Premier ministre proviendrait en partie de leurs visions divergentes sur la place à accorder aux alliés au sein de la mouvance présidentielle. Ousmane Sonko privilégierait un renforcement strict de Pastef, tandis que Bassirou Diomaye Faye défendrait une posture plus ouverte envers les partenaires politiques.
