Champignons, ayahuasca… Et si les psychédéliques pouvaient soigner?

Psilocybine, MDMA, ayahuasca… Longtemps considérées comme des substances dangereuses, ces molécules psychédéliques suscitent un regain d’intérêt. Des études encadrées et rigoureuses montrent que, dans un cadre médical précis, certaines d’entre elles aideraient à traiter des troubles psychiques. Les chercheurs y voient l’espoir d’une nouvelle ère en psychiatrie. Mais pourquelles pathologies est-ce que ces substances sont étudiées?

La psilocybine, contre les addictions et la dépression résistante

La psilocybine, connue pour être l’ingrédient actif des champignons hallucinogènes, modifie les perceptions visuelles et auditives, induisant parfois un état de profonde euphorie et d’introspection. En 2025, une équipe du CHU de Nîmes et de l’Université de Montpellier a mené le premier essai français évaluant la substance dans un contexte d’addiction à l’alcool associée à des symptômes dépressifs. 30 patients récemment sevrés ont reçu deux prises orales de 25 mg de psilocybine de synthèse, sous forme de gélules, espacées de trois semaines, chaque prise se déroulant dans le cadre d’un accompagnement psychothérapeutique structuré.

Les résultats, publiés dans la revue Addiction, ont montré que douze semaines après la première prise, plus de la moitié des participants étaient abstinents, contre seulement 11 % dans le groupe témoin ayant reçu une dose minime (1 mg). Les patients présentaient également une réduction significative de la dépression et des pulsions de consommation, sans effet indésirable grave. “La psilocybine fait partie des psychédéliques dits “classiques”. Elle se fixe sur certains récepteurs cérébraux sensibles à la sérotonine, ce qui entraîne les effets aigus (le “trip”) et semble promouvoir de nouvelles communications entre les neurones. Cette plasticité retrouvée pourrait expliquer des effets durables, au-delà de la séance de psychothérapie elle-même, révèle le Pr Luc Mallet, professeur à l’université Paris-Est Créteil et chercheur à l’Institut du cerveau (ICM), qui pointe aussi qu’aucun phénomène d’addiction n’a été observé, expliquant ceci par l’existence d’une “tolérance biologique très forte, qui empêche toute dépendance physique ou psychique.”

En France, des études, “menées notamment par la société pharmaceutique Compass Pathways à l’hôpital Sainte-Anne, à Paris, laissent espérer une autorisation de mise sur le marché d’ici deux à trois ans pour les patients souffrant de dépression résistante, chez qui les traitements classiques ont échoué”, indique le Pr Mallet, qui conduit lui-même une étude sur les psychédéliques dans le cadre du trouble obsessionnel compulsif (TOC).

La psilocybine, contre les addictions et la dépression résistante

La psilocybine, connue pour être l’ingrédient actif des champignons hallucinogènes, modifie les perceptions visuelles et auditives, induisant parfois un état de profonde euphorie et d’introspection. En 2025, une équipe du CHU de Nîmes et de l’Université de Montpellier a mené le premier essai français évaluant la substance dans un contexte d’addiction à l’alcool associée à des symptômes dépressifs. 30 patients récemment sevrés ont reçu deux prises orales de 25 mg de psilocybine de synthèse, sous forme de gélules, espacées de trois semaines, chaque prise se déroulant dans le cadre d’un accompagnement psychothérapeutique structuré.

Les résultats, publiés dans la revue Addiction, ont montré que douze semaines après la première prise, plus de la moitié des participants étaient abstinents, contre seulement 11 % dans le groupe témoin ayant reçu une dose minime (1 mg). Les patients présentaient également une réduction significative de la dépression et des pulsions de consommation, sans effet indésirable grave. “La psilocybine fait partie des psychédéliques dits “classiques”. Elle se fixe sur certains récepteurs cérébraux sensibles à la sérotonine, ce qui entraîne les effets aigus (le “trip”) et semble promouvoir de nouvelles communications entre les neurones. Cette plasticité retrouvée pourrait expliquer des effets durables, au-delà de la séance de psychothérapie elle-même, révèle le Pr Luc Mallet, professeur à l’université Paris-Est Créteil et chercheur à l’Institut du cerveau (ICM), qui pointe aussi qu’aucun phénomène d’addiction n’a été observé, expliquant ceci par l’existence d’une “tolérance biologique très forte, qui empêche toute dépendance physique ou psychique.”

En France, des études, “menées notamment par la société pharmaceutique Compass Pathways à l’hôpital Sainte-Anne, à Paris, laissent espérer une autorisation de mise sur le marché d’ici deux à trois ans pour les patients souffrant de dépression résistante, chez qui les traitements classiques ont échoué”, indique le Pr Mallet, qui conduit lui-même une étude sur les psychédéliques dans le cadre du trouble obsessionnel compulsif (TOC).

Symptômes dépressifs: sur la piste de l’ayahuasca…

Breuvage traditionnel d’Amazonie, l’ayahuasca associe la Banisteriopsis caapi, riche en harmine et harmaline, et la Psychotria viridis, contenant principalement de la DMT, une molécule psychédélique puissante. Le mélange provoque un état de transe intense, des visions et des variations émotionnelles marquées. D’où l’intérêt des chercheurs: des premières études ont été menées au Brésil au début des années 2010, et une étude parue dans Psychological Medicine en 2019 a montré une baisse rapide des symptômes dépressifs après une seule prise, mais sur moins de 30 patients.

Transposer ce rituel dans un cadre médical est cependant loin d’être simple. “Les effets de l’ayahuasca dépendent de la combinaison de ses composants, et pas d’un seul, explique le Pr Luc Mallet. En plus, les effets secondaires sont fréquents, les troubles digestifs (vomissements…) en particulier, ce qui rend difficile une utilisation clinique.”

En France, si quelques équipes, dont celle de l’ICM, s’y intéressent à titre théorique, aucune étude clinique n’est en cours. L’ayahuasca demeure interdite et classée comme stupéfiant.

Symptômes dépressifs: sur la piste de l’ayahuasca…

Breuvage traditionnel d’Amazonie, l’ayahuasca associe la Banisteriopsis caapi, riche en harmine et harmaline, et la Psychotria viridis, contenant principalement de la DMT, une molécule psychédélique puissante. Le mélange provoque un état de transe intense, des visions et des variations émotionnelles marquées. D’où l’intérêt des chercheurs: des premières études ont été menées au Brésil au début des années 2010, et une étude parue dans Psychological Medicine en 2019 a montré une baisse rapide des symptômes dépressifs après une seule prise, mais sur moins de 30 patients.

Transposer ce rituel dans un cadre médical est cependant loin d’être simple. “Les effets de l’ayahuasca dépendent de la combinaison de ses composants, et pas d’un seul, explique le Pr Luc Mallet. En plus, les effets secondaires sont fréquents, les troubles digestifs (vomissements…) en particulier, ce qui rend difficile une utilisation clinique.”

En France, si quelques équipes, dont celle de l’ICM, s’y intéressent à titre théorique, aucune étude clinique n’est en cours. L’ayahuasca demeure interdite et classée comme stupéfiant.