Le Bureau régional du Women in law and development in Africa (wildaf/Ao), Afrique de l’Ouest, en collaboration avec son Réseau national du Sénégal et la Direction du commerce de la Commission de la Cedeao, a organisé «un atelier de formation dédié aux commerçantes transfrontalières à petites échelles sur les textes communautaires de la Cedeao en matière de commerce et de libre circulation des personnes».
Cette formation, qui entre dans le cadre de la stratégie wildaf de l’Afrique de l’Ouest consacrée à l’autonomisation économique des femmes et à la réduction des inégalités de genre dans le commerce transfrontalier, a pour but de relever les défis auxquels les commerçantes font face dans leurs activités, notamment «l’accès à l’information, les obstacles administratives, le manque de maîtrise des procédures douanières, les risques sécuritaires, le manque d’appui financier et parfois même souvent les attitudes discriminatoires aux frontières».
Face à ces nombreux défis, la chargée de projet de Wildaf/Ao trouve qu’il est indispensable de renforcer les capacités de ces femmes pour leur permettre de mieux connaître et défendre leurs droits, de maîtriser les règles du commerce transfrontalier et de développer des stratégies de plaidoyer efficaces. Car, explique Aïcha Abra Atchana, «une meilleure compréhension des instruments juridiques, régionaux et des mécanismes de facilitation du commerce, associée à des procédures douanières mieux vulgarisées, contribuera significativement à sécuriser leurs activités et à renforcer leur automatisation économique».
Abondant dans le même sens, Ismaël Amadou Tidiane, de la Direction du commerce de la Commission de la Cedeao, pense qu’on ne saurait parler de développement en Afrique de l’Ouest tout en ignorant la place des femmes «qui, du reste, sont les principales animatrices du commerce transfrontalier informel de notre espace». Ainsi, il urge, pour lui, de sortir ces dernières de cette pratique du commerce transfrontalier qui les prive des avantages et des gains que génère le commerce, et qui les expose à des abus de toutes sortes du fait de l’ignorance des textes.
Pour relever ces défis, le représentant du ministre de l’Industrie et commerce suggère «une sensibilisation sur le cadre juridique et réglementaire communautaire, de revoir les régimes douaniers à l’égard des petits commerçants transfrontaliers, de créer des infrastructures pour le transport des produits agricoles, entre autres». Au terme de cet atelier, ces commerçantes s’attendent être bien outillées pour mieux tirer profit de leurs activités commerciales, en jouissant de tous leurs droits.
Avec le quotidien
