Me El Hadji Diouf parle des « usurpateurs »

La conviction de Me El Hadji Diouf est que ce procès engagé contre le maire de Dakar n’a pour objectif que d’éliminer un adversaire politique. Cela est d’ailleurs ressorti des propos de l’avocat, cette après-midi de mardi 24 janvier 2018 marquant la deuxième journée du procès de Khalifa Sall. A ce propos, il a pointé un doigt accusateur vers l’Agent judiciaire de l’État (Aje) qui s’est inséré, selon lui dans le dossier, pour enfoncer son client et l’écarter de la course, afin de prendre définitivement sa place.

« On baigne dans une violation inouïe de la Constitution. Il y a une volonté ferme de décapiter quelqu’un. Un ordre de mission est signée : Exécutez-le avant qu’il ne mange ! », leur a-t-on dit, selon Me El Hadj Diouf. Qui dit s’offusquer de voir l’État « venir s’attaquer à la mairie, comme si il n’y avait pas le droit. On devait vous dire que vous vous êtes de trompés de classe ! », dit-il.

Me Diouf a indiqué qu’il n’entendait pas auparavant plaider, mais c’est à cause des agissements des avocats de l’État qu’il a pris la parole. « Véritablement de l’autre côté, nous aurions dû être du même côté. Aujourd’hui on viole la Constitution, la loi. On s’installe à la place de la Ville pour faire de l’usurpation. Aujourd’hui, nous avons une partie civile clandestine. On entre dans la clandestinité comme on entre dans le maquis comme en Casamance. Vous êtes des usurpateurs. Des maquisards. Quand on veut violer la loi, on rejette la Ville, on l’enterre et on vient la remplacer. Une loi qui prévoit la personnalité juridique, l’autonomie financière, ce n’est pas leur problème », peste Me Diouf.

Pour lui, « ils (l’État et ses avocats) ont comploté. Ils se sont réunis pour réclamer la tête de quelqu’un. Et ils ont oublié qu’il existait la constitution, une loi qui régisse les collectivités. Ce parce qu’obnubilés par la volonté ferme de tuer, d’enterrer et d’en finir avec quelqu’un. On vous demande, comment on peut écarter la Ville concernée, pour dire que moi « État » je peux me substituer à vous. C’est faux ! Ces lois sont enterrées », a-t-il indiqué lors de sa plaidoirie.

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