Dirigeants, dites vrai… (HEURT DE RAMADAN)

Le mois sacré est de retour : Ramadan. Plein de grâces et de bénédictions, il a débuté au moment où le pays frôle l’embrasement. Une situation cahoteuse qui découle de la colère des étudiants qui ont vu le nommé Fallou Sène tombé sous les balles des armes de nos forces de l’ordre. Maintenant que l’accalmie est plus ou moins installée, ce sont nos dirigeants qui doivent se montrer à la hauteur et indiquer la voie à suivre. Étant entendu qu’on ne règle rien en vandalisant les biens publics ou d’autrui, avec en prime des menaces sur la quiétude des sénégalaises.

Mais les «coups de com» de nos dirigeants doivent également respecter l’endurance des Sénégalais. Des enquêtes sont certes annoncées, par ci par là, pour démasquer l’auteur de ce crime sur l’étudiant en question, qui n’a eu pour seul tort que de réclamer à tue-tête le paiement de sa bourse. Cela au moment où de hauts fonctionnaires de nos forces armées ont reconnu le tir à l’arme à feu sur le jeune Fallou. Que veut donc trouver le chef de l’État qui annonce qu’il va personnellement mettre la main sur le tueur? Le Procureur Ndoye saura certainement y répondre, lui qui promet de trouver «l’inconnu» en une semaine…

Nos dirigeants sont tenus -surtout en ce mois de pénitence et de repentir – de nous servir un langage de vérité. Durant ce mois de jeûne où les forces physiques s’amenuisent, il serait fort inopportun de songer à mettre le pays à feu. La chaleur, la faim, la soif, la piété, ne riment pas toujours avec des courses poursuites entre forces de l’ordre et étudiants. Sans parler des populations riveraines, prises à partie et gazées à suffocation.