Le Président Macky Sall n’est pas un chantre de la charte des Assises nationales. Il a signé le document, il a ironisé sur le contenu et il a glissé les conclusions dans la corbeille. Sans abuser de l’ironie, on peut dire que la charte des Assises nationales file tout droit vers la poubelle nationale, après une brève escale dans la corbeille nationale. Sous l’ère Macky Sall, les conclusions de ce mémorable conclave ont, d’ores et déjà, un destin de détritus. Par conséquent, le dixième anniversaire des Assises nationales est célébré loin du berceau et près de la tombe. Agonie ou anniversaire ? Pitié, ne froissons pas davantage un document figé sous une pellicule de poussière.
Le destin des Assises nationales était effectivement lové dans les limbes de ce Forum mal nommé mais habilement baptisé. D’où le péché originel qui est souvent le péché fatal. La genèse et l’épilogue des Assises nationales sont éloquents à cet égard. Après la réélection spectaculaire du Président Abdoulaye Wade (au premier tour en 2007), l’opposition largement d’obédience socialiste (AFP, PS), la Gauche et la Société civile étaient à la croisée des chemins : se résigner à une léthargie de cinq ans, ou alors lancer une contre-offensive politiquement indispensable à la survie, face à l’hégémonie du PDS et de ses satellites de la CAP 21, sur la marche du pays. La trouvaille efficiente fut les Assises nationales. En réalité, il s’agit d’un duplicata des fameuses Conférences Nationales Souveraines (CNS) qui avaient fait florès en Afrique et grandement aidé à l’éclosion de la démocratie et à la renaissance institutionnelle de l’Etat-post coup d’Etat militaire, dans beaucoup de pays. lire la suite sur dakaractu.com