Marche : Les ex travailleurs du collectif des sociétés liquidés interpellent l’Etat

Le Collectif des sociétés liquidées a marché samedi dernier de la place de la Nation aux grilles de  la Rts pour crier son ras le bol. Ballotés entre  promesses non tenues et  engagements non respectés de l’Etat, ces ex travailleurs   menacent d’entamer une grève de la faim sur le plan national pour mettre un terme à leur calvaire qui dure depuis plus de 20 ans.

Le règlement définitif du  passif social était la cause de la marche de samedi  du collectif des ex travailleurs des sociétés liquidées qui réclament à l’Etat le paiement de leurs droits. Des ex travailleurs  excédés par le  dilatoire du pouvoir qui les trimballe de promesses mirobolantes non tenues à engagements fermes non respectés. Les pancartes brandies par les marcheurs renseignent sur leur  degré d’exaspération : « Sotrac plus de 20 ans de misère, des dégâts socio économiques incommensurables. Non règlement des droits en cette année sociale =notre extermination»,  «-Ex agents Sotrac -Monsieur le président Macky Sall, combien de conseils des ministres ? Nous réclamons notre argent», «-Communauté Urbaine-  Halte à la diversion. Payez nous! Chose promise, chose due», «-Air Afrique- Nous attendons d’être payés, les dés sont pipés. Stop à la tromperie», «-Transplast- Ex travailleurs abandonnés dans la rue avec leurs familles après service rendus à l’Etat. Quel sort ?»

Selon Mamadou Mbodj, porte parole du collectif des 19 sociétés liquidées «il est temps que l’Etat respecte ses engagements car il s’était engagé à régler ce douloureux problème qui dure depuis plus de 20 ans.» Mais constate t-il pour le déplorer «malgré nos multiples rencontre avec les tenants du pouvoir, rien, absolument rien n’a été fait.»  A sa suite, un autre responsable du collectif de dire « nous avons initié cette marche pour protester contre le sort qui nous est fait,  parce que depuis la rencontre interministérielle tenue le 10 mars 2017 sous la présidence du Premier ministre Mahamad Boun Abdallah Dione, les décisions prises par lui et relayées par la presse n’ont jamais fait l’objet d’une exécution.» se désole t-il. Non sans ajouter «pourtant lors de cette rencontre , aboutissement des démarches que nous avons entreprises, depuis 2015, le  Pm avait réaffirmé le principe de  la continuité de l’Etat qui fait obligation à celui-ci de s’acquitter des engagements souscrits par les gouvernements précédents, pour l’ensemble des sociétés publiques et parapubliques, avant d’indiquer des propositions de  sortie de crise articulées selon plusieurs modalités adaptées au cas par cas .»

Mais regrette t-il, à ce jour, rien n’est fait et il semble que notre dossier est bloqué. Où est ce que ça bloque ? Qui bloque le paiement de nos droits s’interroge t-il ? Suffisant pour qu’il  en appelle à la responsabilité de l’Etat « le collectif pense avoir fait preuve de beaucoup de patience. Sans tomber dans une  désespérance qui ouvre la voie à toutes les dérives, il est toujours resté dans la voie du dialogue et du respect des normes républicaines, malgré la souffrance matérielle et morale de ses membres. Le gouvernement devrait en tenir compte pour nous permettre de recouvrer  nos droits, rien que nos droits au nom de la Justice et de l’Etat de droit.» laisse t-il entendre.

Quant à Ousseynou Diop, responsable du collectif des spoliés, il appelle l’Etat à régler leur situation, car avertit –il « au delà de cette marche, un sit in est envisagé et si cela n’aboutit pas, ce sera une grève de la faim nationale.» « Nous avons attendu trop longtemps et la situation est devenue intenable.» Lâche t-il.  Pour Cheikh Diop, patron de la Cnts /Fc,  venu preter main forte à ces ex travailleurs « il est temps que l’Etat qui avait pris des engagements envers ces ex travailleurs démunis  les respecte. Parce qu’il avait promis de régler ce problème en indemnisant les membres de ce collectif composé de plus de 8OOO travailleurs avec des échéanciers précis.»