Porter Idrissa Seck à la tête du Sénégal. C’est l’un des vœux les plus cher nourris par le rappeur Daddy Bibson qui a lancé sa caravane Le «Sénégal va mal». En prélude à son nouvel album qu’il mettra sur le marché le 1er décembre à Thiès, sa ville natale, il parle de la maladie mystique qui l’a paralysé, entre autres sujets dans un entretien à Lobservateur.
«Nous n’étions pas des voyous. Les cagoules c’était pour représenter tout le monde», précise d’emblée le rappeur qui a marqué le mouvement hip hop sénégalais à la fin des années 90 et au début des années 2000. Engagé aux côtés du peuple qu’il a toujours défendu dans ses albums, Bibson alors porte-voix des sans voix ne cautionne pas la politique actuelle du président Macky Sall qu’il a portant défendu lors de son accession au pouvoir.
«On a accueilli Abdoulaye Wade à l’aéroport en 2000. On était du côté du front populaire pour faire partir Abdou Diouf. Je suis toujours du côté du peuple. J’ai accompagné Macky Sall en 2012 pour qu’il prenne le pouvoir. Aujourd’hui, je me suis rendu compte qu’il a dévoyé ses engagements», regrette le rappeur qui révèle par ailleurs, avoir été mystiquement, à plusieurs reprises au point de vouloir tirer un trait sur sa carrière. «C’est pourquoi j’ai d’ailleurs hésité à sortir un nouvel album. Cette fois-ci, j’airai à Médina Baye, au Fouta et en Casamance pour me blinder mystiquement, avant de sortir mon album. Je ne comprends vraiment pas ce qui m’est arrivé. J’ai sorti deux albums qui ont fait le buzz. A chaque fois, je tombais malade. J’ai même pensé mettre définitivement un terme à ma carrière. Lors d’un concert à Guédiawaye, on avait enterré plusieurs œufs sur la scène. Une autre fois, j’ai joué un concert et je suis resté paralysé pendant 6 mois. Ces attaques mystiques ont entaché ma carrière», confie Cheikh Tidiane Coly alias Bibson.