Le porte-parole du gouvernement soutient que le rappel de l’ambassadeur français à Rome est provisoire et vise à “marquer le coup” face aux attaques répétées du gouvernement italien.
Pour Benjamin Griveaux, il était nécessaire de “marquer le coup”, en réponse aux “attaques répétées” du gouvernement italien. Invité ce vendredi matin sur Europe 1, le porte-parole du gouvernement a assuré que le rappel de l’ambassadeur de France en Italie, une première depuis 1945, n’était pas “permanent”.
“On a rappelé notre ambassadeur pour avoir une consultation. Ce n’est pas un rappel permanent. Il était important de marquer le coup”, a-t-il assuré. Benjamin Griveaux a également tenu à dénoncer les agissements à l’égard de la France de membres du gouvernement italien, qui ont atteint leur paroxysme avec la rencontre entre le vice-président du Conseil italien Luigi Di Maio, et plusieurs gilets jaunes.
Une rencontre qui fait grincer des dents
“La France a fait l’objet d’attaques répétées de la part de deux membres du gouvernement italien. Il y a eu un appel à voter contre le président, à soutenir le mouvement des gilets jaunes, à mettre en cause l’action de la France en Afrique et puis il y a eu la venue de monsieur Di Maio en France”, a dénoncé Benjamin Griveaux.
Mercredi, le vice-président du conseil italien et chef de file du Mouvement 5 étoiles au pouvoir Luigi Di Maio, a rencontré Christophe Chalençon, l’un des délégué des gilets jaunes à Montargis dans le Loiret. La rencontre a fait grincer des dents à l’Elysée, qui assure ne pas avoir été prévenu.
“Quand un ministre étranger d’un gouvernement étranger se rend en France, la bienséance, la courtoisie, la diplomatie la plus élémentaire, veut que l’on prévienne le gouvernement. Quand on se rend nous à l’étranger on a la diligence minimum de prévenir les gouvernements des pays dans lesquels on se rend”, a ajouté Benjamin Griveaux.
Salvini et Di Maio prêts à rencontrer Macron
Face à la réaction française, les deux chefs politiques du gouvernement italien, Luigi Di Maio et Matteo Salvini, ont assuré être “disponibles” pour rencontrer Emmanuel Macron et le gouvernement français.
“Il n’y a qu’un chef du gouvernement en Italie, c’est monsieur Conte”, a répondu Benjamin Griveaux, assurant qu’Emmanuel Macron l’avait déjà rencontré à “plusieurs reprises”.