Un nouveau rapport intitulé « La hausse de la contrefaçon de médicament en Afrique » a été publié à Accra au Ghana et se concentre sur l’Afrique de l’ouest
Ce rapport centralise les découvertes principales et les recommandations d’une étude menée par ENACT ; améliorer la réponse de l’Afrique au crime international organisé. Ce projet est financé par l’Union Européenne dans le cadre de son programme d’aide pan-africaine. Selon le responsable des études sur la sécurité de ENACT, Eric Pelser, la prolifération des médicaments de contrefaçon commence à devenir un véritable problème pour leurs objectifs de développement durables.
La contrefaçon de médicament : un problème africain
Le rapport se concentre aussi sur les questions de santé publique ; des spécifications sont données en terme d’accès à des vaccins et des soins sûrs, efficaces, de qualité et abordables pour tous. Malgré tout pour Pelser ce rapport fait l’impasse sur le problème de la contrefaçon de médicament. Ces médicaments sont un danger pour la santé des personnes. Par ailleurs ceci finance des groupes criminels. Le problème c’est que ce problème n’était pas bien compris jusqu’ici ; désormais on commence à se rendre compte de l’impact terrible de cette situation.
Le problème n’est pas qu’une question de brevet ; les médicaments de mauvaise qualité sont un danger pour les populations. Ce trafic insidieux provoque de très nombreux morts. On estime que le nombre de décès chaque année pour l’Afrique sub-saharienne se situe entre 64 000 et 158 000 ; ces chiffres ne comprennent que les personnes mortes de la malaria faute d’un médicament de qualité.
La coopération comme solution
Pour Pelser cette question doit être placée en haut de la liste des priorités pour les pays africains. Il faudrait mener une action d’ampleur que ce soit légalement, par l’éducation et par le renforcement des moyens des forces de l’ordre. Pour Pelser cette augmentation de la contrefaçon de médicament en Afrique vient du fait que les pays n’ont pas les mêmes ressources pour se défendre que les pays riches. La première chose serait de développer une source d’approvisionnement légale et contrôlable. La question à l’ordre du jour n’est même pas de tenter d’éliminer ce trafic, mais simplement de tenter de le réduire.
Plus spécifiquement au Ghana la directrice des services pharmaceutiques du Ministère de la Santé a réagit à cette question. Martha Gyansa-Ludtterodt en appelle aux actionnaires pour former un front uni contre cette prolifération sur le marché ghanéen. Le pays ayant mis en place une couverture médicale universelle, ces médicaments viennent perturber leur succès en terme de santé publique. De son côté l’Union Africaine a promis de placer cette question en haute de son agenda international. Des formes de coopérations internationales sont donc en passe de s’organiser pour répondre à l’internationalisation du trafic.