Un temps menacée, l’indemnisation des victimes des attentats du 11 septembre – notamment des services de secours – devrait être approuvée par le Sénat américain.
Le Sénat américain a approuvé mardi à la quasi-unanimité la prolongation du fonds d’indemnisation des victimes des attentats du 11 septembre 2001, dont de nombreux pompiers, policiers et autres secouristes tombés malades après avoir participé aux opérations de recherche et de déblaiement à New York.
Un projet de loi visant à étendre jusqu’en 2090 le mandat du « Victim Compensation Fund » a recueilli 97 voix pour et 2 contre. Déjà approuvé par la Chambre des représentants, il doit encore être ratifié par le président Donald Trump.
Sa signature, attendue, refermera un chapitre douloureux pour les rescapés du 11-Septembre et les proches de victimes, contraints de venir régulièrement réclamer au Congrès le renouvellement du fonds d’indemnisation, sur le point de se tarir.
La cause avait notamment été défendue par l’ancien animateur vedette du « Daily Show » Jon Stewart, qui avait livré en juin, accompagné de secouristes, un poignant plaidoyer face aux parlementaires américains.
Républicains et démocrates en accord
« Le Congrès ne pourra jamais réparer les sacrifices de ces hommes, de ces femmes et de leurs familles. Mais nous pouvons jouer modestement notre rôle pour dédommager nos héros », a déclaré le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell.
Son pendant démocrate Chuck Schumer, élu de New York, a accueilli de son côté le vote de la chambre haute comme « un soulagement » pour les victimes collatérales des attentats du 11-Septembre.
« Je remercie le Congrès d’avoir reconnu la bravoure et les sacrifices des 200 pompiers de New York morts depuis le 11-Septembre, et des milliers d’autres qui luttent toujours aujourd’hui contre la maladie », a réagi dans un communiqué Daniel Nigro, chef des pompiers de New York.
Les attentats du 11-Septembre ont fait directement près de 3 000 morts – pour la plupart à Manhattan dans l’effondrement des tours jumelles du World Trade Center — et plus de 6 000 blessés.
Mais des milliers d’autres personnes ont ensuite souffert de maladies, notamment de cancers, parfois liés aux fumées toxiques qui ont recouvert le quartier de Wall Street plusieurs semaines après les attentats.