Momar Ndiaye, géomaticien du bureau du cadastre de Pikine Guédiawaye «est décédé d’une mort naturelle» a constaté hier jeudi, le médecin légiste de l’hôpital Aristides Le Dantec où le corps a été transporté pour autopsie.
Pour rappel, Momar Ndiaye est tombé dans les locaux de son service sis à Golf. Les circonstances de son décès irritent ses collègues et plus particulièrement son chef de service, Habib Niang. En effet, lorsqu’il a été mis au courant de ce qui est arrivé à Momar dans les locaux des impôts et domaines de Pikine et Guédiawaye, son chef de service a appelé au secours mais les sapeurs ne sont pas arrivés à temps. M. Niang qui a fait évacuer le corps agonisant de M. Ndiaye, a tout fait pour que Momar soit sauvé, mais en vain.
Le chef du bureau du cadastre de Pikine Guédiawaye met la mort de son collègue sur le compte de la volonté divine, mais ne se privait pas de déplorer la tardiveté des secours qui sont arrivés après que Momar a rendu l’âme au centre de santé de Guédiawaye. Là-bas, les traitants n’ont pas eu le temps de lui administrer le médicament que son chef de service est allé acheter.
Interpelé sur la tardiveté des secours, le sergent Diène Diouf de la Caserne des sapeurs pompier de Guédiawaye reconnaît que des problèmes de logistique peuvent être à l’origine de retard accusée dans l’arrivée des secours. «Lorsque les véhicules d’intervention sont sur le terrain, ils peuvent prendre du temps pour répondre à un appel au secours», reconnaît le soldat du feu.
Momar Ndiaye est âgé de 40 ans. Il habite le quartier de Dalifort à Dakar, où ses obsèques ont eu lieu hier après-midi, avant son enterrement au cimetière de Yoff. Son décès, comme d’autres, ou encore des cas d’incendie, ou d’effondrement d’immeubles, posent la problématique de la dotation en moyens suffisants et adaptés au Groupement national des sapeurs.