Mbadakhoun est dans le désarroi total. Les fortes pluies de ces dernières 72 heures ont complètement coupé du reste du monde ce village qui est aussi le siège de la commune et de l’arrondissement du même nom, dans le département de Guinguinéo.
Ici, les populations ont quelque chose qu’il leur reste : des yeux pour pleurer. Elles sont prises en otage par l’ampleur des précipitations tombées dans leur localité, comme dans plusieurs autres endroits du pays.
Des champs de mil et d’arachide ont été dévastés. Idem pour la piste latéritique reliant le village à la route nationale N°4. Pourtant, cette piste avait été construite dans le cadre du Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc). Dans la même veine destructrice, la piste reliant Mbadakhoun à Kaolack via Médina Baye a également subi le même sort.
Même le modeste poste de santé de la localité qui est si utile aux populations de la localité et des environs n’a pas été épargné par la furie des eaux pluviales. Sur place, on constate avec impuissance que les carreaux de cette structure sanitaire ont été tout simplement décapés… Conséquence immédiate de cette situation inattendue : l’infirmier chef de poste a été chassé des lieux.
Selon les habitants de ce village, ces inondations ne s’étaient plus produites dans leur terroir depuis pratiquement 50 ans. D’où leur appel à l’aide aux autorités ainsi qu’aux bonnes volontés…