Les populations de la commune de Niagha, dans le département de Goudomp, ont organisé une marche pacifique ce dimanche 22 septembre, pour réclamer de l’État «des mesures sécuritaires fortes» contre le vol bétail. À cette occasion, un mémorandum est remis au maire de cette collectivité territoriale.
Selon le président du collectif des Éleveurs de Niagha, «le vol de bétail est devenu récurrent» dans le département de Goudomp. À cela s’ajoute «une insécurité galopante» avec parfois mort d’homme. Et sur ce registre macabre, il rappelle «l’assassinat du jeune Moussa Kandé froidement tué par des voleurs armés» la veille de la Tabaski.
Toutes choses qui font que les éleveurs de la commune de Niagha ainsi que le collectif des chefs de village appellent à l’unisson l’État central à «prendre les mesures idoines pour mettre fin à ce fléau, dans les meilleurs délais». En réponse aux manifestants, le maire Yoro Mballo a promis de transmettre ces doléances à qui de droit. À signaler que des bissau-guinéens, de Lambang à Sinthiang Koundoung, en passant par Kébago, ont participé à cette marche pacifique encadrée par la gendarmerie.
De l’avis du premier magistrat de Niagha, ce fléau est aggravé par «l’absence de l’électricité dans la commune». C’est pourquoi, il en a profité pour renforcer ce plaidoyer par le raccordement des villages de sa collectivité à l’électricité. Mais aussi, par le retour des cantonnements militaires le long de la frontière avec la Guinée-Bissau.
En attendant la réaction des plus hautes autorités du pays, les populations de Niagha entendent poursuivre leur agenda par des activités de renforcement du dialogue transfrontalier. Dans ce sillage des foras villageois sont prévus dans les prochains mois. Avant la tenue d’une rencontre inter villageoise programmée dans la région d’Ohio en Guinée Bissau, avec l’appui des deux États et des Ong impliquées dans la lutte contre le vol de bétail le long de la frontière.