Après avoir purgé plus de la moitié de peine, Khalifa et Cie retrouvent les leurs par la volonté de celui qui les a faits emprisonner en actionnant l’Inspection générale d’État et transmis le rapport à la justice. Khalifa est libre, mais sans être demandeur de la grâce qui lui a été accordée.
Quoi que la mesure lui permette de recouvrer la liberté, Khalifa Sall qui a toujours considéré son procès comme «politique», ne pourra pas être électeur ni éligible tant que les faits pour lesquels, il a été mis en prison ne sont pas amnistiés. La grâce qui est prévue dans la Constitution du Sénégal est une mesure par laquelle le chef de l’État accorde la liberté à un individu qui purge sa peine à la suite d’uAne condamnation devenue définitive. La prérogative est désignée sous l’appellation de droit de grâce et permet de corriger la rigidité des institutions pénales. Pour rappel, c’est à cause de son emprisonnement que la Cour suprême avait décidé que Khalifa ne peut pas voter aux élections législatives.
Sa liste parvient tout de même à passer et il devient député du Sénégal avant d’être révoqué de l’Assemblée nationale et de la mairie de Dakar. C’est également à cause de cet emprisonnement que Khalifa Sall, qui a passé l’étape du parrainage, a été recalé en même temps que Karim Wade qui a été grâcié, mais avec les conséquences, qu’il vit aujourd’hui.
À propos de la grâce accordée à Khalifa Sall, Me Seydou Diagne, un de ses avocats, s’en réjouit. Il déplore la procédure et le procès utilisés contre son client, et en profite pour demander plus d’équité dans la justice. «Nous avons mené la bataille devant les tribunaux sénégalais, la Cour de justice de la Cedeao, pour que le droit soit dit dans cette affaire», a dit Me Diagne.