Le maire de Mbao s’est expliqué sur les accusations de détournement agitées contre lui par certains conseillers. Pour l’édile de Mbao, «ce sont 7 conseillers sur les 70 que comptent la commune qui tentent de le salir en semant le doute dans les esprits».
Accusé de malversation financière sur une somme de 25.000.000 Cfa destinée aux secours des indigents à la célébration de la Tabaski passée, le maire Abdoulaye Pouye ne s’est pas fait prier pour s’expliquer et charger en retour ses détracteurs. En rappelant les procédures en matière de secours aux démunis, le maire révèle que les bénéficiaires, qui ne sont pas moins de 2000 personnes, sont constitués de trois catégories : «ceux qui déposent des demandes à la mairie, ceux dont les noms sont dans les banques de données de l’institution et ceux qui sont détectés par les conseillers eux-mêmes dans les coins qu’ils habitent». La mairie de Mbao a procédé de la même façon que les autres mairies pour secourir les indigents, dit-il. «On ne peut pas, pour chaque cas, envoyer le bénéficiaire devant le percepteur qui se retrouverait avec une file de 2000 personnes pour la seule commune de Mbao», explique M. Pouye, qui renseigne que depuis «plus de trente ans qu’il est acteur de développement à Mbao, président de la commission domaniale avant d’être maire, personne n’a jamais porté des accusations du genre sur sa personne».
À en croire l’édile de Mbao, «c’est son éternel rival politique, Abdou Karim Sall, qui est derrière cette campagne cousue de fil blanc. Même ceux qui ne sont pas instruits savent que le maire ne peut décaisser de l’argent comme ça». Et le plus ridicule pour Abdoulaye Pouye, «c’est que ces 7 conseillers qui se nomment “frondeurs”, et leurs familles, ont bénéficié de ces aides».
Rivalité politique
Dans sa ligne de défense, le maire informe qu’«ils ont reçu chacun 50.000 Cfa : Cheikh Diaw, leur chef de file et sa sœur y compris». À l’endroit de leur mentor, Abdou Karim Sall, le maire déclare l’avoir félicité quand il a été nommé ministre. «J’ai cru que sa nomination allait mettre un terme à la souffrance des habitants de Mbao, confrontés à la montée des eaux, aux changements climatiques avec son lot d’inondation, au problème de dragage du bras du fleuve, à la pollution de la Sar, au bradage de ses espaces publics réservés comme c’est le cas avec la réserve à l’entrée de Petit Mbao, cédée à trois individus dont l’un a hypothéqué son titre à 700 millions…».
Abdoulaye Pouye d’ajouter : «au lieu de procéder au reboisement de la forêt de Mbao dont certaines espèces d’arbres périssent, il envoie ses sbires dans les écoles pour perturber des curages de fosses septiques». Pour le premier magistrat de Mbao, le ministre Sall se plaît dans des détails du genre – «c’est moi qui ai amené les deux motopompes ici, aidé trois jeunes par-là» – oubliant que pour servir les habitants de Mbao, il ferait mieux de se joindre aux efforts de la mairie, a laissé entendre le maire Pouye, qui ne lui demande pas moins, en tant qu’«ex-Dg de l’Artp, de s’expliquer sur la gestion de sa boîte».
L’édile lui demande « des comptes sur la réduction drastique de la sanction contre la Sonatel de 13,950 milliards, la publication des termes des accords sur le renouvèlement de la licence de cette opératrice ainsi que l’octroi de la 4G, le Tnt etc..».