Mademba Sock : «Nous allons continuer à nous battre pour l’autonomie de l’Ipres»

Après plusieurs remous, un directeur intérimaire a été porté à la tête de l’Ipres. Comment appréciez-vous le débat sur le décret présidentiel nommant Mamadou Lamine Dieng ?

 

Je dois dire qu’il n’y a pas eu de décret présidentiel. Il y a eu une annonce au conseil des ministres, mais le président de la République n’a pas pris de décret parce que ce n’est pas dans ses prérogatives de nommer quelqu’un à l’Ipres. Deuxièmement, c’est dans la suite logique des choses. On ne peut pas, à mon avis, soustraire le conseil d’administration de ses obligations, de ses prérogatives. Donc le conseil d’administration a retrouvé la plénitude de ses moyens. Maintenant, il y a un délai relativement à l’intérim, et ce délai permet de prendre en charge les appels à candidature sur lesquels le conseil va se prononcer.

 

Au-delà de cette question, les problèmes des retraités restent entiers. Comment les prendre en charge ?

 

Les problèmes des retraités, oui ! Il y a une problématique qui est là et je pense qu’il y a un processus de réflexion qui suit son cours. Il faut beaucoup de débats, beaucoup de décisions à prendre, et ce ne sont pas des choses faciles. Il faut mettre le curseur sur tous les éléments qui peuvent intervenir. À savoir : les plafonds de cotisation, le fait que les employeurs se soustraient des cotisations… Beaucoup de problèmes sont à la base des difficultés des retraités ; et la faiblesse du niveau des pensions de retraite découle de cela. Il faut faire des corrections… Moi, je considère qu’on n’a pas des solutions clefs en main. Je crois qu’il faut déplafonner les cotisations : l’État qui est la puissance publique, doit intervenir de façon plus ferme… , et j’en passe. Il y a beaucoup de pistes à explorer ; mais quoi qu’il en soit, il faut contraindre les employeurs à verser les cotisations dans les délais requis. Ça c’est un problème ! Il faut aussi garantir la carrière des travailleurs… Également, l’article 32 du règlement intérieur le stipule : il faut que chaque année le travailleur reçoive, par l’intermédiaire du dernier employeur, son relevé de paie.

 

Ancien directeur de l’Ipres Jean Paul Dias invite l’État à prendre la main au niveau de l’Ipres. Qu’en pensez-vous ?

 

Ça n’engage que lui…

 

Vous plaidez d’ailleurs en faveur de l’autonomie de gestion…

 

L’autonomie de gestion est le fruit d’une longue bataille… ; donc nous allons continuer à nous battre pour l’autonomie de gestion.

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