Le ministre d’État secrétaire général de la Présidence a présidé hier l’ouverture officielle de la cinquième édition du forum «Bloomberg Africa Business Media Innovators» axé sur les mutations auxquelles sont appelés à faire face les médias africains. Mahammed Boun Abdallah Dionne a saisi cette occasion pour mettre en relief l’initiative présidentielle Pse-économie numérique inclusive, qui a été retenue parmi les cinq initiatives majeures du Président Macky Sall sur la séquence temporelle 2019-2024.
Selon lui, un des catalyseurs de cette vision est le projet de parc de technologies numériques (Ptn) qui devrait être fonctionnel en 2020-2021. C’est dans cette dynamique que s’inscrit, selon lui, l’acquisition pour fin 2019 début 2020 d’un supercalculateur de dernière génération, le plus puissant en Afrique subsaharienne, doté d’un simulateur d’ordinateur quantique. «Comme vous pouvez le constater, le Sénégal numérique ou Smart Sénégal, est bien en mouvement autour des 4.500 kilomètres de fibre optique déjà déployés à l’intérieur du pays. Cependant, une nouvelle révolution sociale d’égale amplitude que celle de 1983, se prépare en ce moment sous nos yeux. Elle arrivera par les Blockchains, ces chaînes de blocs d’humains qui structurent, grâce aux infrastructures d’échanges de demain, une société collaborative, horizontale et transparente. Demain, les humains et leurs entreprises échangeront les biens et services (les actifs financiers et monétaires, les médicaments, les biens immobiliers, les medias, la musique…) via des réseaux informatiques nouveaux et une monnaie numérique. Les pays qui sauront capter les dividendes de cette nouvelle révolution numérique, seront les futurs leaders du village planétaire et de l’économie mondialisée, au cours de ce XXIème siècle de ruptures», indique-t-il. Le ministre d’État secrétaire général de la Présidence se dit convaincu que le Sénégal sera au cœur de la révolution numérique. Il en veut pour preuve l’institutionnalisation du Forum du Numérique de Dakar et du Grand Prix du Chef de l’État pour l’innovation numérique, ainsi que l’allocation aux startups du secteur, d’un financement d’un milliard en 2018, à travers la mise en place d’un guichet spécifique de la Délégation générale à l’Entreprenariat rapide, qui sera porté à 3 milliards Cfa par an.
«Toujours en matière de promotion du capital humain, des réformes sont prévues pour introduire, dès la fin du cycle de l’enseignement primaire, l’informatique et l’anglais. Au niveau du secondaire, un enseignement plus professionnalisant sera promu à hauteur de 30% des effectifs et trente mille places seront créées dans les filières de l’enseignement universitaire professionnel», annonce Mahammed Boun Abdallah Dionne.