Le fait est assez rare pour être souligné. En effet, sur un périmètre de près de soixante (60) mètres carrés, un homme a pu se trouver des papiers (en bonne et due forme) pour y construire un bâtiment. Ce qui est ahurissant dans cette affaire, c’est la localisation de cette petite bande de terre qui se trouve entre une maison, le trottoir et la petite route qui est parallèle aux locaux du Casino à Liberté 1.
Encerclé par des tôles de zinc, le propriétaire (?) si propriétaire il doit y avoir, a commencé à creuser pour les besoins de la fondation du bâtiment. Seulement, le fait est assez grave pour être souligné. Et pour cause, au niveau de la commune des Sicap Liberté, sauf extension, il est quasi impossible voire même impossible de trouver un bout de terrain inoccupé pour espérer brandir un titre foncier.
Maintenant, la question est de savoir comment le principal concerné a pu trouver la paperasserie nécessaire pour aller dans le sens de débuter des travaux qui ont créé une levée de boucliers chez les Sicapois. Très remontées, les populations ont rué dans les brancards, défendant urbi et orbi qu’une «telle entreprise ne passera pas». De quoi faire parler Racine Niang, président du Conseil de quartier, qui clame : «Sur un bout de terrain, l’on ne pas penser pour y croire qu’un bâtiment y sera érigé. C’est un angle-mort qui ne peut pas servir à autre chose si ce n’est permettre aux populations d’y aménager un espace vert. Maintenant, l’on se demande comment ce monsieur a pu dégober un soi-disant titre foncier, fermé pratiquement l’entrée principale d’une maison pour penser construire. Cette petite bande de terre appartient aux populations. En plus, cette construction va causer une zone accidentogène, si l’on sait que les coins du trottoir seront totalement fermés».
Mieux, signale M. Niang : «Regardons bien le début des travaux. Car, sur le lieu, tout le monde s’est aperçu qu’il y a des fils haute tension de la Senelec, des tuyaux de la Sde sans oublier des câbles de la Sonatel. Donc, imaginons tout ce que cela peut créer comme graves incidents et probables accidents pour les populations totalement désemparées». À coup sûr, les populations qui sont sorties en masse ce samedi pour protester, crient qu’elles feront barrage pour qu’un tel projet soit estompé par les autorités compétentes, surtout que cela frise le scandale.
À ce propos, la mairie de la localité a tenu à réagir fortement. Cheikh Ndiaye, adjoint au maire des Sicap, qui n’est autre que Santi Sène Agne, a laissé entendre qu’ils s’érigeront en bouclier aux côtés des populations. «Nous défendons l’intérêt supérieur des populations sicapoises. Ici et maintenant, je dis que ce projet ne passera pas et nous avons déjà saisi qui de droit pour tout arrêter. Nous userons de toutes les voies possibles afin de soulager les Sicapois.»