L’emprisonnement de Guy Marius Sagna, du professeur Babacar Diop…n’a pas découragé les partisans de la lutte contre la hausse du prix de l’électricité. Le Saes, le Fnr, le Sudes etc., sont montés au créneau pour dénoncer la hausse.
Pour le Saes, qui exprime sa solidarité à Guy Marius Sagna et Cie, leur arrestation ne se justifie pas. Le bureau national du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) soutient dans le communiqué qu’il a rendu public, «constater avec regret l’arrestation de leur camarade, le Dr Babacar Diop, le vendredi 29 novembre 2019 à la suite d’une marche légitime, garantie par la Constitution». Pour le bureau de ce syndicat d’enseignants «la place du Dr Babacar Diop n’est pas dans une maison d’arrêt et de correction mais dans les amphithéâtres et les laboratoires».
À côté de ce syndicat, le Sudes adopte la même position en apportant son soutien au professeur Babacar Diop, et au-delà, à tous ceux qui sont arrêtés lors de cette marche. Il y a également dans le front anti hausse du prix de l’électricité, une nouvelle structure dénommée «ño lank, ño bañ» qui regroupe “Y en a marre”, Frapp France Dégage, etc. Cette structure qui dénonce l’arrestation de Guy et Cie, a décidé de porter le combat contre l’augmentation du prix de l’électricité.
«Ño bañ» exprime sa solidarité à tous les activistes qui ont été arrêtés. Mieux, elle annonce une marche pour le vendredi 13 décembre prochain. Elle sera peut-être rejointe par le Front national de résistance qui parle «d’arbitraire de trop», dans un communiqué sur les arrestations en question. Makhtar Sourang et ses camarades annoncent des actions de soutien aux détenus de l’électricité.
Quant à Aliou Tine, il s’est prononcé sur le silence de la société civile. Interpellé par un internaute qui parle de «violations graves des libertés au Sénégal», le directeur d’Afrikajom center lui a répondu que le combat incombe aujourd’hui aux coordonnateurs des Ong et autres mouvements. Alioune Tine de poursuivre en déclarant qu’il ne «va pas brûler la politesse à Sadikh Niass, Assane Dioma Ndiaye, Babacar Bâ, Fadel Barro, Mamadou Mignane Diouf, Moundiaye Cissé, Valdiodio Ndiaye, Birahim Seck, Seydi Gassama, Cheikh Tidiane Dièye, Aliou Mané, etc.». Est-ce une façon pour l’ancien directeur de la Raddho de les persuader à rejoindre le front anti hausse ?