Le président de la Ligue sénégalaise des droits humains, Me Assane Dioma Ndiaye, qui réagissait sur le message à la nation du président de la République, à l’occasion du nouvel an, soutient que le discours du président n’est pas à l’attente des populations.
Pour Me Assane Dioma Ndiaye, président de la Ligue sénégalaise des droits humains, qui réagissait sur le message du président de la République à la nation, à l’occasion du nouvel an, au regard des réactions qui apparaissent à travers les réseaux sociaux, beaucoup de Sénégalais semblent être plus ou moins déçus par ce discours. En réalité, a-t-il dit, ce n’est pas un discours de programme. C’est la veille d’une année nouvelle porteuse d’espoirs, a-t-il fait valoir, et surtout quand on est dans une situation d’angoisse existentielle, c’est-à-dire quand il y a un malaise social ou en tout cas, un avenir plus ou moins bouché, notamment pour la jeunesse et les couches sociales moins favorisées, souvent, on s’attend à un discours qui soit porteur d’espérance, qui soit porteur de rêve ou qui suscite un rêve et qui donne des raisons d’espérer». Quand on a un discours pragmatique de cette nature où on semble résumer des actions en cours ou bien des actions passées, a-t-il fait noter, raisonnablement, on peut se dire qu’on est passé à côté du discours auquel on s’attendait. C’est-à-dire, a-t-il expliqué, on ne peut pas reprocher au président de la République de dire que je fais un discours réaliste, j’ai fait un discours pragmatique, je ne donne pas de faux espoirs mais dans l’entendement, dans l’imaginaire collectif, ce discours, estime-t-il, doit avoir un sens. Tout événement a un objectif, a-t-il fait entendre, et l’objectif, selon le gardien de la Ligue des droits humains, c’est de pouvoir, à l’orée d’une année nouvelle, donner des espérances, de donner des gages d’un ancrage à une idée ou à une idéologie ou à un programme innovateur qui puisse susciter l’envie, qui puisse susciter l’éclaircie, surtout que «nous avons des perspectives, quand même, plus ou moins, radieusesi. Il pense, par ailleurs, que le président « n’a pas osé, il a voulu simplement dire, je ne vais pas faire un discours ou en tout cas annoncer des choses que je ne pourrais pas réaliser, donc, je vais parler des choses que je maîtrise pour que demain qu’on ne me dise pas c’est vous qui avez dit cela».
Pour Me Assane Dioma Ndiaye, le patron de la Ligue sénégalaise des droits humains, leur préoccupation majeure c’est le respect des libertés, une démocratie qui soit plus conforme à leurs aspirations. «Quand on voit ce qui se passe, avec les interdictions de manifestation, avec les emprisonnements, avec la répression policière, évidemment, nous ne pouvons pas nous contenter d’un discours de cette nature». Il aurait fallu davantage, a-t-il considéré, montré des gages d’un ancrage à une démocratie beaucoup plus efficiente, surtout à un meilleur respect, à une meilleure garantie des droits fondamentaux garantie par la Constitution. Donc, de ce point de vue, a-t-il confié, il est clair qu’ils sont restés sur leur faim : «surtout qu’après on a semblé magnifier cet état de fait qui est loin de les satisfaire. Et dire que le Sénégal est un État démocratique et corrélativement et dans le même temps des jeunes soient en prison pour avoir exercé, simplement, un droit fondamental». Ce qui lui semble, a-t-il ajouté, paradoxal et en tout cas aux antipodes de leurs attentes.
Pour Me Assane Dioma Ndiaye, le patron de la Ligue sénégalaise des droits humains, leur préoccupation majeure c’est le respect des libertés, une démocratie qui soit plus conforme à leurs aspirations. «Quand on voit ce qui se passe, avec les interdictions de manifestation, avec les emprisonnements, avec la répression policière, évidemment, nous ne pouvons pas nous contenter d’un discours de cette nature». Il aurait fallu davantage, a-t-il considéré, montré des gages d’un ancrage à une démocratie beaucoup plus efficiente, surtout à un meilleur respect, à une meilleure garantie des droits fondamentaux garantie par la Constitution. Donc, de ce point de vue, a-t-il confié, il est clair qu’ils sont restés sur leur faim : «surtout qu’après on a semblé magnifier cet état de fait qui est loin de les satisfaire. Et dire que le Sénégal est un État démocratique et corrélativement et dans le même temps des jeunes soient en prison pour avoir exercé, simplement, un droit fondamental». Ce qui lui semble, a-t-il ajouté, paradoxal et en tout cas aux antipodes de leurs attentes.
De ce point de vue, a-t-il attiré l’attention, «le président n’a rien dit qui puisse les rassurer ou qui puisse dissiper leurs appréhensions quant à ce durcissement du régime politique envers la liberté d’expression tout court». Et même les journalistes, a-t-il regretté, «lors de la dernière manifestation, ont été réprimés de la façon la plus inacceptable qui soit». Donc, de ce point, a-t-il encore martelé, il est clair que ce discours ne les satisfait pas.
Aujourd’hui, a-t-il soutenu, «quand on est dans une situation de cette nature, il faut avoir le courage de faire un état des lieux». Il pense qu’«il nous faut, selon lui, réinventer un contrat social de type nouveau». «De toute évidence, a-t-il affirmé, il y a une rupture de confiance et la fracture sociale est en train de se creuser et les antagonismes sous l’apparence d’ouverture d’un dialogue qui peut être trompeur, il y a un malaise social réel et les Sénégalais sont de plus en plus divisés et on semble être dans une société où les antagonismes sont très profonds et le conflit social est à son paroxysme».
Aujourd’hui, a-t-il soutenu, «quand on est dans une situation de cette nature, il faut avoir le courage de faire un état des lieux». Il pense qu’«il nous faut, selon lui, réinventer un contrat social de type nouveau». «De toute évidence, a-t-il affirmé, il y a une rupture de confiance et la fracture sociale est en train de se creuser et les antagonismes sous l’apparence d’ouverture d’un dialogue qui peut être trompeur, il y a un malaise social réel et les Sénégalais sont de plus en plus divisés et on semble être dans une société où les antagonismes sont très profonds et le conflit social est à son paroxysme».
Dans cette situation, a-t-il fait entendre, le réalisme aurait voulu, évidemment, que quand on est le chef de l’État, celui qui incarne la nation au plus haut niveau et qui est dépositaire du suffrage universel, le réalisme aurait dicté qu’il fasse un discours qui soit à la hauteur des attentes, parce qu’aujourd’hui, a-t-il avisé, de toute évidence, faire comme si tout était rose lui paraît irréaliste. En réalité, a-t-il maintenu, «même si un dialogue est en train de s’ouvrir, il reste que ce dialogue est un dialogue plus ou moins trompeur qui ne peut pas donner des réponses concrètes à la situation concrète qui nécessite des actions de profondeur qui ne peuvent être que politiques, et surtout de la part de celui qui est détenteur du pouvoir politique». C’est pourquoi il pense qu’il est souhaitable, que dans les jours qui viennent ou dans les mois, que le président de la République puisse assouplir davantage ses positions, ses convictions et faire place à un pluralisme, à un équilibre, car, a-t-il encore enseigné, “en démocratie, nul n’a le monopole de la vérité et les minorités, même si on les considère comme des minorités, en tant que telles, elles ont droit au chapitre.
«Dire qu’on a une majorité et néanmoins j’appelle tout le monde au dialogue, c’a des limites. Je peux décider, c’est moi qui suis dépositaire, c’est occulter les tentions sociales qui sont réelles actuellement au Sénégal et qui ne sont pas propices à l’émergence qui est souhaitée ou qui est clamée un peu partout». Donc, au-delà de toutes ces considérations, a-t-il dit, le président de la Ligue des droits humains est plutôt pour un nouveau contrat social qui soit basé sur l’exemplarité pour ceux qui sont à la tête de ce pays, ceux qui sont dépositaires de la souveraineté nationale, et pour des citoyens également, qui soient aussi respectueux de la loi et des institutions.
«Dire qu’on a une majorité et néanmoins j’appelle tout le monde au dialogue, c’a des limites. Je peux décider, c’est moi qui suis dépositaire, c’est occulter les tentions sociales qui sont réelles actuellement au Sénégal et qui ne sont pas propices à l’émergence qui est souhaitée ou qui est clamée un peu partout». Donc, au-delà de toutes ces considérations, a-t-il dit, le président de la Ligue des droits humains est plutôt pour un nouveau contrat social qui soit basé sur l’exemplarité pour ceux qui sont à la tête de ce pays, ceux qui sont dépositaires de la souveraineté nationale, et pour des citoyens également, qui soient aussi respectueux de la loi et des institutions.