La détention de Guy s’internationalise vers l’Onu et la Cedeao

La section sénégalaise d’Amnesty international, la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) et Article 19 ont organisé une conférence de presse sur la détention de Guy Marius Sagna. À l’hôtel Fleur de Lys (Rue Félix Faure) à Dakar, ces organismes ont donné leur position sur le sort du membre du collectif Ñoo lànk, Guy Marius Sagna qui est en détention préventive depuis le mois de décembre après une manifestation non autorisée devant le Palais présidentiel contre la hausse du prix de l’électricité. Guy Marius Sagna qui a été arrêté en même temps que huit autres manifestants, n’a pas eu le même traitement que ces derniers. Par deux fois, la demande de liberté provisoire déposée par ses avocats en son nom, a été rejetée.

Pour les organisations de défense des droits humains précitées, elles ont annoncé la préparation d’un dossier à déposer devant le Comité des droits de l’homme de l’Onu. Amnesty et Cie ne se limitent pas à cette initiative. Elles annoncent la saisine de la Cour de justice de la Cedeao, pour la libération de Guy. Les organisations qui demandent la libération immédiate et sans condition de Guy Marius Sagna appellent le gouvernement du Sénégal à respecter ses engagements internationaux, en matière de liberté d’expression et de rassemblement pacifique.

«Depuis le 29 décembre, Guy Marius Sagna croupit en prison à la chambre 08 du Quartier de haute sécurité (QHS8) de la prison du Camp pénal où il n’a reçu que 7 personnes en visite», a fait savoir Seydi Gassama face à la presse. Il dénonce des «restrictions inacceptables indues à son droit de recevoir des visites».

M. Gassama de s’interroger sur le traitement différent fait aux personnes arrêtées en même temps que Guy. Selon Seydi Gassama, la détention de Guy est «illégale, injustifiée et est le fait du prince, qui utilise la justice». Me Assane Dioma Ndiaye, quant à lui, il a qualifié l’emprisonnement de Guy, de «violation manifeste des droits humains», invitant les organisations des droits de l’Homme à ne pas croiser les bras. Me Amadou Ali Kane, en tant qu’avocat de la Raddho, a plaidé la cause de Guy en déclarant : «Il faut qu’on aille vers l’Église, voir le Pape. On doit aller voir les chefs religieux qui ont le sens de la justice», a conseillé Me Kane sur le cas Guy Marius Sagna.

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