Membre fondateur de l’Alliance pour la République (Apr), Hamady Dieng qui est membre du Directoire de ce parti, dirige la Rencontre des acteurs et mouvements pour l’émergence (Rampe). Responsable politique à Kanel, M. Dieng, ci-devant Directeur des constructions au ministère de l’Intérieur, se prononce sur l’avenir de l’Apr et le débat sur la nomination ou non du Maire de Dakar.
Vous êtes cadre, membre fondateur de l’Apr… Pensez-vous que le parti survivra aux ambitions ?
Je ne suis pas de l’avis de ceux qui sont contre l’expression des ambitions dans notre grand parti qu’est l’Alliance pour la République (Apr). Chaque responsable a droit à une ambition. L’ambition n’est pas de l’indiscipline. Elle est même l’essence de la politique. Ce qui n’est pas pertinent à mes yeux, c’est le recours au dauphinât. Mais, que des responsables affichent des ambitions, il y a rien de plus normal pour un parti qui se massifie comme le nôtre.
Vous êtes donc optimiste pour l’avenir de l’Apr?
Je n’ai pas de doute pour l’avenir du parti. Ce qu’il faut cependant, c’est sa structuration. Nous accompagnons, depuis 2009, Macky Sall, et continuons à le soutenir à son accession à la présidence de la République. Si les manifestations d’ambitions sont considérées par certains comme un mal, c’est parce que nous ne sommes pas structurés jusqu’à présent. Sans structuration, le parti peinera à accueillir tous les apports politiques à son service et au service du Président, Macky Sall.
La structuration est donc si indispensable selon vous ?
Dans un parti qui n’est pas bien organisé, les contradictions sont perceptibles et les querelles intestines en vogue. Le président de la République est en train de consentir beaucoup d’efforts pour consolider la démocratie et améliorer les conditions d’existence des populations. Nous devons trouver l’instance qu’il faut pour assurer les missions du parti. À l’Alliance pour la République, ce qu’il y a, ce sont des leaders qui se battent pour faire vivre le parti. La structuration permettra de savoir qui est qui et qui pèse quoi.
La nomination ou non du maire de Dakar fait débat. Votre opinion sur la question…
Il ne faut pas que les gens aillent très vite en besogne sur cette question. Il ne faut pas automatiquement voir un relent politique à l’idée de la nomination du maire de Dakar. Encore que comme notre parti a eu à s’imposer dans certaines localités, la mairie de Dakar est à sa portée comme c’est le cas à Kaolack, Saint Louis, Louga etc. Il faut, pour cette idée, des échanges. Dakar étant un continuum qui va jusqu’à Diamniadia, son administration n’est pas une mince affaire. Celui qui dirige Dakar, élargi aux agglomérations de Pikine-Guédiawaye et Rufisque, doit avoir l’instrument qu’il faut pour jouer son rôle. L’avis est légitimement défendable. À cause de la politique, la ville de Dakar n’a pas tout ce qu’elle devait avoir pour servir les populations. Élu maire, Khalifa Sall a utilisé sa position pour faire face au pouvoir qui ne l’a pas laissé faire. En politique, les batailles du genre impactent sur la gestion de la collectivité concernée. Si une personnalité qui n’a pas de coloration politique a en charge la gestion de la ville de Dakar élargie à sa banlieue et Rufisque, beaucoup de problèmes seraient résolus. S’il y a une bonne communication et un large consensus sur ça, des problèmes comme la gestion des ordures, la création d’infrastructures et l’assainissement seront réglés.
La Rampe en quelques lignes, c’est quoi sa mission ?
La rampe nous permet de nous exprimer sur toutes les questions de l’heure. C’est une structure dotée d’un référentiel politique en termes de vision et de démarche. C’est un point de ralliement pour tous ceux qui veulent soutenir le Président de la République, Macky Sall, pour un Sénégal émergent pour tous les Sénégalais.