Le Collectif des travailleurs des eaux en sachet (Ctes) demande une concertation avec le ministre de l’Environnement et du développement durable. En effet, ils redoutent les méfaits de la loi N°2015-09 du 4 mai 2015 portant interdiction de l’utilisation du plastique. Seulement, se disant bel et bien conscients des dangers de l’utilisation du plastique dans la dégradation de l’environnement et de notre cadre de vie, les membres de cette organisation demandent purement et simplement une prorogation avant l’application de la loi d’interdiction.
Selon Mamadou Dia, porte-parole du Ctes, «l’application sans discernement de cette loi pourrait paralyser une bonne partie de l’industrie agroalimentaire du Sénégal. Si on s’en tient à l’article 4 et les exceptions citées dans ladite loi, ceci ressemble à bien des égards, à un acharnement sur les sachets d’eau à travers les propos d’Abdou Karim Sall, ministre de l’Environnement et du développement durable».
À cet effet, M. Dia ajoute qu’«une perte massive d’emplois découlera de l’application immédiate de cette loi sans discrimination, car plus de 10.000 personnes risquent de perdre leurs principales sources de revenus et de voir disparaître une industrie qui génère 6 milliards Cfa par an».
Sur ce, signale-t-il, «en 2015, l’État du Sénégal, à travers la loi relative à l’interdiction de la production, de l’importation, de la détention, de la distribution, de l’utilisation des sachets plastiques de faible micronage et à la gestion rationnelle des déchets plastiques adoptée le 21 avril 2015, la loi N°2015-09 a tenté sans grand succès d’endiguer la prolifération du plastique. Cette loi fut abrogée en 2020».
Ainsi, Mamadou Dia lance un appel au ministre de l’Environnement pour différer la loi du 2020-04 jusqu’en 2025 comme le souhaite la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao).