Avec la persistance du coronavirus, les acteurs de l’anacarde risquent d’être dans la mouise cette année. C’est une alerte du président des commerçants exportateurs d’anacarde du Sénégal qui constate que la campagne peine à démarrer puisque les prix pratiqués dans les endroits où les activités commerciales ont démarré ne sont pas du tout encourageants pour les producteurs. Ainsi, Boubacar Konta invite l’État à sauver la filière en y injectant de l’argent pour permettre aux exportateurs locaux d’acheter la production, la stocker en attendant qu’une solution soit trouvée à cette crise sanitaire liée au coronavirus.
«Rien ne va ! Nous sommes vraiment inquiets. Il n’y a pas d’achat. Car il y a certains prix qu’on n’ose pas proposer aux producteurs. Les contrats actuels nous proposent entre 75 et 100F le kilo», a déploré M. Konta. Suffisant pour qu’il invite le gouvernement à intervenir pour sauver cette filière qui se trouve aujourd’hui «très impactée» par la maladie du covid-19.
«L’État doit appuyer les acteurs locaux pour leur permettre d’acheter toute la production de la Casamance, au prix de l’année dernière au moins, si on ne peut pas l’augmenter. Ceci, pour permettre aux producteurs d’être dans leurs prévisions. Il faut impérativement l’appui de l’État», a-t-il plaidé. Avant d’ajouter que la Casamance naturelle dispose d’assez de magasins de stockage pour conserver toute la production le temps que la situation revienne à la normale.