Le gouvernement du Sénégal avait lancé en 2015 un programme d’autosuffisance en riz, force est de constater que l’objectif n’est pas atteint. La preuve de cette affirmation est d’autant plus visible avec l’importation d’une énorme quantité de riz, qui entre dans le cadre de l’aide alimentaire.
Par Bineta BÂ
Après la grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance Goanna lance par le Président Abdoulaye Wade pour éradiquer la dépendance alimentaire du Sénégal. Ce sera au tour du Président Macky Sall, qui lançait en 2015 l’autosuffisance en riz et qui espérer avoir des résultats en 2017.
Selon l’économiste Docteur Gassama, le Sénégal devait adopter une politique structurelle, et non une politique conjoncturelle. La première permet de maintenir la production dans le long terme, alors que la seconde se fait dans le court terme. Le Président Macky Sall disait à cet effet : «Je veux mobiliser des ressources pour financer la culture du riz et atteindre 1 million 80 mille tonne à l’horizon 2017». Malheureusement, le Sénégal ne sera pas autosuffisant en riz en cette année-là. Il faudra alors reculer la date escomptée et espérer avoir l’autonomie en riz en 2019.
Meïssa Babou, économiste, de souligner qu’il y a un manque de politique agricole, qui favorise l’échec parce que si l’État veut mettre en place l’autoroute à péage, il y met les moyens, de même que le Ter et les autres projets. La réalisation de l’autosuffisance en riz doit obéir aux mêmes normes : il faut y mettre les moyens. L’économiste étale son ambition plus loin et soutient que le Sénégal pourrait être un pays exportateur de riz. Il faut juste dissocier la politique de la politique agricole, et, plus important, arrêter les slogans et les théories pour justement affronter les réalités du terrain.