Depuis qu’un premier cas issu de la transmission communautaire a été détecté au Sénégal le 21 mars, le nombre de patients infectés par ce mode contamination ne cesse de grimper. Il ne passe plus un jour sans que l’on ne compte au moins un cas testé positif au covid-19 et issu de la transmission communautaire. Les véritables vecteurs de ce mode de transmission sont les visages du mal. Ce qui fait que le virus est loin de s’absenter de chez nous.
Par Pape Moussa TRAORÉ
Devrait-on changer de méthode dans la guerre contre le covid-19 ? C’est certainement la démarche que vont adopter les autorités sanitaires pour trouver solution. En effet, pour parer à la propagation des cas issus de la transmission communautaire, les autorités sont invitées à revoir leurs approches de la lutte contre le covid-19.
Surtout que ces derniers jours, le nombre de cas positifs au covid-19 issus de cette transmission communautaire, c’est-à-dire les personnes dont la source de contamination n’a pas été identifiée, ne cesse de se multiplier. Et avec ce mode de contamination, la propagation de la maladie est beaucoup plus rapide et moins maîtrisable. Et les personnes «transportant» l’ennemi ne sont autres que les marchands ambulants. Mais aussi, les conducteurs de motos «Jakarta».
En effet atteste la dernière actualité concernant ces cas issus de la transmission communautaire, qui est à un tournant depuis que le Sénégal a enregistré son premier cas issu de la transmission communautaire. En un moment donné, au moment où le pays n’a plus enregistré de cas issu de cette forme de contamination, revoilà l’ennemi bien «transporté» par les marchands ambulants.
Ces derniers n’ont pas été les seuls. Appuyés par les conducteurs de motos «Jakarta», par eux, ce virus gagne du terrain. Ces cas inquiètent plus d’un.
Le dernier cas recensé est celui de Tivaouane. Il s’agit d’un marchand ambulant, vendeur de friperie, qui a bravé les règles édictées par les autorités pour «importer» le virus dans la cité. Malgré l’état d’urgence, lui et ses deux camarades ont pu en effet clandestinement regagner Tivaouane en provenance d’une autre cité religieuse à bord d’une moto Jakarta pour évacuer ses produits. Dans la commune de Mbacké, sur les deux cas issus de la transmission communautaire, l’un est un marchand ambulant résidant à Mbacké. Pis, le cas «importé», longtemps absent du point du jour, est revenu de plus belle. Il s’agit d’une dame qui a été elle aussi transportée par un «Jakarta man» pour entrer dans la région de Vélingara.
De tels actes font que les cas issus de la transmission communautaire risquent de connaître un recommencement des cas importés. Ce, à cause des «Jakarta men».