Le Crd consacré à la reprise des enseignements-apprentissages qui a eu lieu mardi à Diourbel, était présidé par l’adjoint au gouverneur chargé de l’administration, Baboucar Moundor Ngom. En présence de tous les acteurs concernés, il a passé au peigne fin tous les éléments qui pourraient contribuer à une reprise normale et correcte des enseignements- apprentissage dans la région.
Par Moustapha Lauris GOMIS/Correspondant
Ce mardi, à Diourbel, à l’issue du Crd consacré à la reprise des enseignements- apprentissages qu’il a présidé, l’adjoint au gouverneur chargé de l’administration, Baboucar Moundor Ngom, a fait savoir que cette reprise des cours est sous condition. C’est-à-dire, a-t-il expliqué, il y a un certain nombre de dispositions qui doivent être prises pour que cette reprise soit effective et sans risque. Notamment en respectant les mesures barrières, les mesures de protection, que ce soit individuelles ou collectives.
Il a, par ailleurs, précisé que cette reprise concerne uniquement les classes d’examens de Cm2, de 3ème, de terminale et l’enseignement technique également. Il a été retenu, à l’issue de la réunion, la désinfection des établissements et la mise en place de dispositifs de lavage des mains, la dotation des élèves et du personnel de l’éducation des moyens de protection individuelle, dont les masques principalement. Il y aura un certain nombre de masques qui seront mis à la disposition de chaque élève, mais également, à chaque enseignant ; et aussi la mise à disposition de gel hydro-alcoolique et l’aménagement des salles de classes, renseigne-t-il.
Il n’y aura pas plus de 20 élèves par classe, met-il en garde, le gouverneur ; et ce sera un seul élève par table-banc avec le respect de la distanciation physique. Il a aussi rassuré que les experts de la santé ont affirmé que si ces mesures sont respectées, il serait possible, sans soucis particuliers, de reprendre les enseignements. Au niveau régional, a-t-il promis, ils vont faire de telle sorte que ces mesures-là soient respectées, et informe qu’après cette rencontre, les préfets vont tenir des Cdd (Comités départementaux de développement) pour opérationnaliser les grandes orientations qui ont été données lors du Crd.
En abordant la question du retour des enseignants qui étaient partis avant la décision d’instaurer le couvre-feu et l’interdiction de circuler de région à région, il a fait comprendre que le gouvernement, lorsqu’il prend une décision, il prévoit toujours les modalités de mise en œuvre. Des aménagements, a-t-il soutenu, seront faits très rapidement entre le ministère de la Santé et le ministère de l’Éducation et du ministère de l’Intérieur pour que la mobilité de ces enseignants-là et des élèves qui étaient partis, soit assurée sans difficulté majeure.
D’autre part, le représentant de l’État a salué la détermination des collectivités locales, qui, avant même cette réunion, avaient reçu des orientations du ministère des Collectivités locales et qui se sont engagées pour accompagner l’État dans cet effort. Elles vont prendre en charge un certain nombre d’éléments et le reste va revenir au ministère de l’Éducation pour que cette reprise des cours se déroule correctement.
Quant à Mamadou Sarr, Sg du Sels et porte-parole du G7 de Diourbel, il a fait noter que les organisations syndicales sont favorables à la reprise, mais néanmoins, nourrissent des inquiétudes et des réserves par rapport à cette reprise, compte tenu du temps très court qui leur est imparti d’ici le 2 juin pour la reprise par rapport aux nombres d’activités qu’ils doivent mener.
Par rapport aux enseignants qui ont des maladies chroniques de même que les élèves, ils ont demandé à ce qu’ils soient intégrés dans le protocole sanitaire. Ils ont pu obtenir l’accord du comité régional et les enseignants seront dispensés à condition qu’ils déposent un dossier médical ou bien une attestation qui prouve effectivement que ces enseignants et ces élèves souffrent de ces maladies.
Seydou Sy, l’inspecteur d’académie de Diourbel, pour sa part, a demandé aux établissements qui disposent de ressources de ne pas attendre tout de l’État. Ils doivent aussi, selon lui, mettre en place les dispositifs nécessaires en termes de lavage des mains et surtout pour la sécurisation du personnel. En tant qu’inspecteur d’académie, il promet de prendre toutes les dispositions, dans ce sens, pour garantir la sécurité du personnel enseignant et aussi des élèves.