Les primes des policiers déployés sur le territoire national dans le cadre du maintien de l’ordre sous état d’urgence assorti de couvre-feu, font encore des grincements de dents. Ce traitement “inégal”, a été fustigé et est même qualifié d’«aumône».
Par Pape Moussa TRAORÉ
Dans le cadre de l’état d’urgence assorti de couvre-feu, le montant des primes offertes aux policiers, déployés un peu partout sur l’ensemble du territoire national, est révélé dans la presse, et n’a pas fini de livrer tous ses secrets.
Après cette révélation, les grincements de dents dans ce corps continuent de se faire entendre de plus belle. À la Une de la presse d’hier, les flics auraient reçu une prime de 7100 Cfa, soit 110 francs par jour et par tête de pipe. Il est également soutenu que certains éléments ont reçu 5000 francs. Dans cette corporation, la frustration reste encore grande.
Des sources révèlent que les policiers déployés sur le terrain devraient recevoir 7100 francs pour les quarante jours. Pis, des commissariats auraient reçu 400.000 Cfa en tout et pour tout. Une somme dérisoire qui serait à partager entre tous les agents qui y servent, du commissariat au brigadier.
Ce qui fait jaser certains agents qui estiment que ces primes pour des policiers déployés sur le territoire national depuis 40 jours, dans le cadre de l’observation du couvre-feu et de l’état d’urgence, la phase 2 de la lutte contre le covid-19, ne reflètent pas la réalité. Ce qui laisse penser que dans les prochains jours, on va sans conteste connaître des lendemains qui déchantent avec, sans doute, des désistements en série, si l’on en croit à certains d’entre eux qui se sont dits frustrés. Ils auraient même commencé à lever le pied et vont débrayer en désertant le terrain, notamment à l’intérieur du pays.
Ndèye Fatou Ndiaye Diop Blondin, d’Aar li ñu bokk, sur Iradio, a fustigé le traitement réservé aux policiers. Membre de la plateforme Avenir bi ñu begg, Fatou Ndiaye Diop Blondin a qualifié «d’aumône» les 7100 Cfa que les forces de l’ordre auraient reçus comme prime durant la période de couvre-feu.
«Cela montre, encore une fois, où se trouve l’essentiel de la gouvernance au Sénégal», a-t-elle déclaré, interrogée par iRadio. Pour elle, même si les policiers sont en train d’exercer une mission de service public, il n’en demeure pas moins qu’ils doivent être bien traités à l’image des membres du comité de suivi mis en place par le chef de l’État.
Face à cette situation, la Direction générale de la police nationale (Dgpn) a été indexée d’être à l’origine de cette «misérable» prime qui va faire éclats dans les heures à venir.