Au total, 84.000 moutons seront nécessaires pour couvrir les besoins en consommation des populations de la région de Saint-Louis (nord) pour la fête musulmane de la Tabaski, a indiqué jeudi le docteur Seynabou Diack Sy, inspectrice régionale de l’élevage et de la production animale.
Par Sira B. N. NDIONE ET MARIÈME NGOM (stagiaires)
Intervenant à l’issue d’un Comité régional de développement (Crd) consacré aux préparatifs de cette fête devant être célébrée en août, elle a notamment assuré que les besoins en moutons étaient de l’ordre de quelque 84.000 têtes.
La cheffe du service régional de l’élevage de Saint-Louis explique que «les restrictions et autres mesures prises par le Sénégal et ses pays limitrophes pour endiguer la Covid-19 n’ont pas épargné le secteur de l’élevage dans la mesure où les marchés hebdomadaires ne sont pas encore tous fonctionnels». Néanmoins, elle a assuré que les éleveurs de la région avaient commencé à déposer des demandes d’autorisation d’importation de moutons, à partir de la sous-région, pour l’approvisionnement des marchés de Saint-Louis, représentant 30% de la demande nationale.
L’État a pris des mesures fortes afin d’assurer un bon approvisionnement du marché en moutons, avec l’arrivée attendue du cheptel en provenance du Mali et de la Mauritanie, a rassuré Seynabou Diack Sy, en s’appuyant sur les assurances données en ce sens par le ministre de l’Élevage, Samba Ndiobène Kâ.
En effet, elle a en outre fait savoir que les opérateurs de la région de Saint-Louis avaient déjà signé un protocole d’accord avec des institutions financières dans le but de financer leurs activités liées à la Tabaski.
«Quelque 115 dossiers ont été déjà approuvés pour un montant de 261,5 millions Cfa. Les procédures de décaissement sont déjà en cours en faveur des éleveurs des trois départements de la région», a-t-elle souligné.
«La tabaski est une opération entre acheteurs et vendeurs. L’État joue un rôle de facilitateur pour accompagner les opérateurs afin qu’ils puissent satisfaire la demande des citoyens par le biais des mesures incitatives», a rappelé la cheffe du service régional de l’élevage de Saint-Louis.