Par A. MBOW
Dans une déclaration rendue publique samedi, la Société africaine de raffinage (Sar) rassure qu’elle ne traverse aucune difficulté dans l’approvisionnement en produits pétroliers. Elle assure même que les stocks sur le territoire national sont suffisants pour satisfaire la demande sur le marché local.
Toutefois, des informations obtenues par Tribune affirment le contraire. À en croire nos interlocuteurs, depuis quelque temps, «les installations de la Sar ne tournent pas en plein régime». Ils affirment même qu’il existe «une rupture de brut, malgré la présence à Dakar du tanker aux larges des côtes depuis plusieurs semaines».
Non sans soutenir, vaille que vaille, que ladite société est totalement «muette sur sa situation financière réelle». Rassurante au point de pouvoir gérer l’essentiel ? La question est posée avec acuité, surtout que pour nos sources, signalent «des difficultés récurrentes pour l’ouverture d’une lettre de crédit au niveau de quelques banques de la place pour pouvoir payer le déchargement du tanker dont les gérants attendent de pouvoir entrer dans leurs fonds». Est-ce véritablement le cas ?
En tout état de cause, toujours selon nos interlocuteurs, la Sar devrait aller dans le sens de pouvoir ouvrir une lettre de crédit, ce lundi, au moment où un bateau «rempli» de fuel est attendu normalement la semaine prochaine. Mais, il faudra bel et bien décaisser pour pouvoir entrer en possession du fuel. À rappeler que des explications sont «aussi attendues sur les supposés surestaries sur les cargos, sur les frais financiers et sur certaines dépenses liant le Conseil d’administration.»