Partisan d’un changement radical de paradigme économique, le secrétaire général du Parti Alliances Nouvelles préconise que le développement du Sénégal soit porté par une nouvelle classe politique faite de leaders intègres et compétents, qui se contraignent à l’obligation de résultats et qui sont soumis à la reddition de comptes.
Secrétaire général du Parti Alliances Nouvelles, le professeur Cherif Becaye Mbengue, spécialisé en ingénierie des projets et en finance internationale, estime qu’une refondation de la République s’impose, sur la base d’une citoyenneté active adossée à un socialisme démocratique et libéral dont les valeurs essentielles sont la justice sociale et l’égalité de tous les citoyens. « Au lieu de multiplier les privilèges pour quelques-uns, le Parti Alliances Nouvelles préconise d’assurer l’emploi, la transformation de l’économie, et la démocratie par la mise en place d’un modèle de gouvernance alternative » laisse-t-il entendre.
De la même manière, Cherif Bécaye Mbengue estime qu’après plus d’un demi-siècle d’indépendance « le Sénégal n’est jamais parvenu à être plus qu’un déversoir de produits manufacturés et une terre de prédation pour l’occident, alors que depuis longtemps, il lui fallait décoloniser son approvisionnement en denrées alimentaires tout particulièrement et au moins, s’atteler à transformer les matières premières dont il est riche ». « Le modèle économique sénégalais est d’une incohérence effrayante en étant marqué par une ouverture incontrôlée et désordonnée vers l’extérieur et livré aux caprices d’un secteur privé dont les préoccupations et les intérêts ne cadrent pas avec les objectifs de tout bon projet de développement. Cette incohérence touche particulièrement l’agriculture et l’industrie et empêche de saisir efficacement les opportunités de plus en plus nombreuses sur les marchés régionaux et internationaux » déplore le professeur Mbengue.
Annonçant la tenue d’un congrès à Dakar, pour affiner les orientations futures du Parti Alliances Nouvelles, Chérif Bécaye Mbengue énumère des évolutions d’une grande portée historique à intégrer à la réflexion. En règle générale, dit-il, le Sénégal ne profite pas assez de la globalisation. Les entreprises sont en faillites, le travail se précarise, les pressions deviennent toujours plus fortes. La charge fiscale se déplace des entreprises vers le particulier et la pression qui augmente sur l’Etat Social finit par déboucher sur des démantèlements qui aggravent encore les problèmes sociaux. De l’individualisme à l’exclusion, il n’y a qu’un pas, vite franchi, alors que les tenants du néolibéralisme tirent profit de ces transformations de notre économie, la précarité progresse à nouveau » diagnostique-il.