«Samba Abidjan», «Samba Lafayette», ce refrain entraînant de Youssou Ndour, a bercé plusieurs générations de mélomanes. Dédié au célèbre homme d’affaires mauritanien, qui a amassé ses richesses entre Abidjan et les pays arabes, il traduit à souhait les «prouesses» de l’homme. Le roi du Mbalakh n’est d’ailleurs pas le seul à lui avoir déclamé des notes. Toujours selon nos confréres du quotidien l’observateur , Amy Koïté et Abou Diouba Deh ont aussi chanté les louanges de l’homme d’affaires mauritanien, originaire de Kaédi. De son vrai nom Sambayal Gaye, le milliardaire réputé pour sa générosité sans bornes, s’est éteint hier. Loin de tous projecteurs et fastes qui ont jadis marqué sa vie.
Dans les années 90, il a été une sorte de grand manitou dans le monde du show-biz. Pratiquement tous les grands artistes africains ont bénéficié de ses largesses. C’est au pays de la Lagune Ebrié que tout a démarré pour le Hal Pular bon teint qui a construit autour de lui un empire. Il était également un marabout très couru par des Présidents africains. En France où il séjournait le plus souvent, il a laissé des traces indélébiles de ses extravagances. Avec une grande propension à étaler sa fortune, le milliardaire ne sourcillait pas lorsqu’il fallait réserver, à lui tout seul, un hôtel cinq étoiles au cœur de la capitale française. Il avait ainsi ses habitudes au mythique «Concorde Lafayette» devenu aujourd’hui l’hôtel «Hyatt Regency Paris Etoile», un gratte-ciel situé dans le 17e arrondissement de Paris, près de la porte Maillot. Ce qui lui a d’ailleurs valu son surnom de «Samba Concorde».
Il va malheureusement tomber de haut avant de retomber brusquement dans l’anonymat d’où il s’est extirpé par la force des projecteurs. Donné pour mort à plusieurs reprises par la rumeur, sa santé était devenue de plus en plus vacillante. Son état s’était aggravé il y a moins d’un mois, avant qu’il ne rejoigne l’au-delà…
YOUSSOU NDOUR, LEAD VOCAL DU SUPER ETOILE : «Un contributeur à la promotion de la culture»
«C’est avec une grande consternation que j’ai appris le décès de Samba Gaye à qui j’ai eu à dédier une chanson «Samba Abidjan» (Yarou). Symbole de générosité et courtoisie empreinte de respect, Samba, une merveille divine, était un contributeur infatigable à la promotion de la culture. Les hommes s’en vont, les actes demeurent. Samba Gaye laisse le pays, celles et ceux qui l’ont connu, orphelins de sa bonté. Que Le Tout-Puissant l’accueille dans Son Paradis. Amine.»