Dans le procès des attentats de janvier 2015, le parquet a détaillé, mardi 8 décembre, les peines demandées contre chacun des 14 mis en causes : des réquisitions lourdes, entre 5 ans et la prison à perpétuité. Cette dernière a été notamment réclamée pour Ali Riza Polat, principal accusé présent décrit comme la « pièce maîtresse » des préparatifs des attaques contre «Charlie Hebdo», une policière et l’Hyper Cacher.
Des réquisitions lourdes, à commencer par la perpétuité assortie de 22 ans de sûreté contre Ali Riza Polat, seul accusé présent poursuivi pour « complicité » des crimes d’Amedy Coulibaly et des frères Kouachi. « Votre plume ne tremblera pas pour condamner celui qui a non seulement multiplié les soutiens logistiques, mais aussi côtoyé tous les protagonistes », a intimé l’avocate-générale à la Cour. « Pivot » des préparatifs, a résumé la magistrate, « pièce maîtresse » présente à « toutes les étapes », et ce jusqu’au bout du bout – au matin du 7 janvier – auprès de « son ami » Amedy Coulibaly, dont il connaissait parfaitement l’idéologie. Un accusé qui a, de plus, multiplié à l’audience « les insultes, menaces et provocations et ne présente pas l’once d’un début d’espoir de réinsertion », a-t-elle pointé. La deuxième réquisition la plus lourde pour les accusés présents – la perpétuité également – concerne Michael Pastor Alwatik, « un authentique sympathisant de la cause » pour le parquet, qui souligne qu’il « était peut-être censé passer à l’acte avec Amedy Coulibaly, avant de renoncer ». Contre les autres prévenus, accusés de soutien logistique et poursuivis pour « association de malfaiteurs terroriste », de lourdes peines ont été demandées, entre 13 et 18 ans de prison, pour un maximum encouru de 20 ans. Cela tandis que 5 et 7 ans de prison ont été requis contre deux accusés poursuivis pour « association de malfaiteurs » simple. Enfin, pour les trois accusés absents, le parquet a demandé les peines maximums encourues pour chacun : 30 ans contre Hayette Boumeddiene, la femme d’Amedy Coulibaly qui serait toujours vivante, puis 20 ans et la perpétuité respectivement contre Mehdi et Mohamed Belhoucine, qui auraient, eux, été tués en zone irako-syrienne.
RFI