L’acteur Claude Brasseur est mort ce mardi 22 décembre à l’âge de 84 ans. Retour sur la vie d’un fils de stars qui a su se forger un nom à la seule force de son talent.
L’acteur Claude Brasseur est mort ce mardi 22 décembre à l’âge de 84 ans. C’est son agent qui a annoncé la triste nouvelle à l’AFP. Fils de deux stars des années 30, les comédiens Pierre Brasseur et Odette Joyeux, Claude Brasseur a surtout été élevé par ses grands-mères et s’est forgé le caractère au contact d’une pension. Ses célèbres parents lui ont permis d’approcher durant l’enfance du beau monde, de l’écrivain Ernest Hemingway (son parrain !) ou encore Louis Jouvet, Joseph Kessel, Yves Montand et Simone Signoret. Mais Claude Brasseur, qui confessait n’avoir “jamais connu l’amour de mes parents […] ils ne se sont jamais occupés de moi, ils avaient bien d’autres choses à faire.” s’est construit seul une carrière. Après des débuts comme journaliste et photographe à Paris Match, un long et traumatisant passage dans l’Algérie en guerre, il est convaincu par Elvire Popesco de devenir acteur : “Quand on porte un nom pareil, on monte sur les planches?!” Claude Brasseur, de son vrai nom Claude Espinasse, ne vit pas son célèbre pseudonyme comme une croix. Il expliquait à Paris Match : “Je n’ai pas volé ma place, si je n’avais rien eu à foutre dans ce métier, on ne se serait pas gêné pour me le faire savoir.”
En 1971, Claude Brasseur devient papa d’Alexandre
À la fin des années 60 et au début des années 70, son interprétation du célèbre policier Vidocq dans la série télé du même nom lui offrira une célébrité nationale. Divorcé de la journaliste Peggy Roche, future proche de Françoise Sagan, Claude Brasseur épouse ensuite la journaliste Michèle Cambon. Le couple donne naissance en 1971 à un enfant unique, Alexandre Brasseur, avec qui Claude, en contraste avec sa propre enfance, entretiendra une relation très proche. Comédien de théâtre aguerri – c’est lui qui a par exemple joué en premier dans Le dîner de cons ou Le souper – Claude Brasseur sait aussi tourner dans tous les registres au cinéma. Qu’il s’agisse de comédie (Un éléphant ça trompe énormément, Camping), de films cultes (La boum) ou encore de sombres polars (La guerre des polices), le comédien a du flair. Deux fois césarisé, il confessait avoir surtout choisi ses rôles au feeling. “Quand on vient me proposer un rôle […] c’est pour moi comme une invitation à dîner. Je me demande d’abord qui invite et qui sera là. Si l’hôte et les invités me plaisent, j’y vais.” expliquait-il à Libération.
Mort de Claude Brasseur : un sportif dans l’âme
Sportif dans l’âme, grand amateur de football, Claude Brasseur a aussi couru six fois le Paris-Dakar. Aux côtés de son coéquipier Jacky Icks, il a même emporté l’édition 1983 du célèbre rallye. Après plus de 60 ans de carrière et malgré une santé pas toujours reluisante à cause de quelques excès, Claude Brasseur a continué jusqu’au bout. Sa dernière apparition cinéma date de 2016 avec Camping 3. Au théâtre, où il a eu le bonheur de jouer avec son fils Alexandre, Claude Brasseur était encore sur les planches en 2017 pour interpréter du Marivaux.