Bocar Fofana quitte le Pastef et Ousmane Sonko. Le Responsable Adjoint de la Commission Enseignement Supérieur et Formation Professionnelle (CESFP) du Mouvement National des Cadres Patriotes de France (Moncap France) souligne ne plus se retrouver dans un parti qui pourtant avait fait renaître en lui, la conviction d’un renouveau. In extenso, la lettre de démission de Bocar Fofana .
Objet : Pour le choix de la Vérité, de la Raison et des Principes Démocratiques : LETTRE DE DEMISSION D’UN CADRE INDOCILE
A Ousmane SONKO, Député à l’Assemblée nationale Président de Pastef Les Patriotes Dakar, Sénégal
Cher Camarade, Cher Ousmane,
Par la présente, je t’informe de ma décision « à contre cœur » de démissionner du parti Pastef, pour plusieurs raisons que j’évoquerai infra. Je me suis engagé en politique et dans le parti, car convaincu que les injustices et les inégalités sociales au Sénégal, n’étaient pas dues à une fatalité mais le produit de choix politiques qui ont toujours favorisé quelques-uns au détriment de tous les autres sénégalais.
J’ai adhéré spontanément au mois de Décembre 2019 à Pastef, parce que croyant fermement aux principes démocratiques; de tolérance; d’ouverture; de contradiction; d’émulation des idées; de challenge idéologique; de probité et surtout de fraternité, que le Pastef; son leader; et ses militants laissaient entrevoir. Après quatorze (14) mois de militantisme, je rends ma carte d’adhérent car je ne me reconnais plus dans le parti qui m’a donné envie de me battre pour le retour du progrès social, de l’éthique, d’une justice sociale et d’un Sénégal de Tous.
Je tiens à rappeler chaleureusement à ton égard et aux camarades qui resteront désarçonnés face à ma décision sans doute, particulièrement ceux de Pastef France et du Moncap France, que je n’oublierai pas les bons moments passés au sein de ce parti. J’ai rencontré des patriotes dignes et travailler à leurs cotés, m’a beaucoup enrichi humainement et intellectuellement. Je ne peux manquer d’en citer un, avec qui j’ai travaillé étroitement en distanciel pendant ces quatorze (14) derniers mois pour manager et piloter la commission ESFP jusqu’à la restitution finale de notre
Rapport 20201, sans en découvrir le visage physiquement : Seydina SANE. Du haut de nos grandes contradictions souvent, camarade, tu resteras un bon exemple de démocrate. Nos divergences d’opinions, aplaties aussitôt grâce à une communication sincère, me laisseront une empreinte indélébile incontestablement.
Cher Ousmane, aujourd’hui par devoir et par vérité, je m’éloigne de la barque Pastef !
Les raisons qui vont devoir suivre ne jettent l’anathème et n’honnissent quiconque. Tel n’en est pas l’esprit. Je tenterai autant que faire se peut, de m’inscrire dans une posture de neutralité axiologique, pour emprunter l’exercice haut combien cher au sociologue allemand Max WEBER. L’esprit critique et surtout la vérité me guideront, car comme le soutenait si bien Antiamba un vieux dogon malien : « la vérité est UNE, et ne doit pas varier dans ses formes de manifestations ».
Par devoir de Responsabilité, je démissionne !
Pilotant les travaux sur le PROJET DE REFLEXION SUR UNE PROPOSITION D’IDEOLOGIE depuis Avril 2020, l’équipe projet et moi même, nous eûmes décontenancé injustement par un camarade emphatique en l’occurrence le Responsable du Moncap Sénégal et de la Diaspora : le camarade Bassirou Diomaye FAYE. Nos travaux eurent obéré volontairement par ledit camarade. N’ayant pas réussi à conduire les travaux jusqu’à leurs termes (Mars 2021), selon un référentiel scientifique et une planification bien ficelés par l’équipe, je démissionne et cède la place. Même s’il obstrua nos travaux depuis le mois d’Octobre 2020, j’estime qu’aussi fine soit- elle, que ma part de responsabilité est engagée dans cet échec. Fervent défenseur de la bonne gouvernance, je ne peux taire ce principe de responsabilité, qui brule en moi. Une seconde raison est venue s’y greffer : le fonctionnement médiéval et le management vertical très souvent ayant cours dans le Moncap France. Je reviendrai sur les détails infra.
Tout de même, mon subconscient me conseilla de rester et me battre. Mais me battre pour le Sénégal ne suffisait-il pas déjà ? S’il faut engager un autre front pour une démocratie interne dans le Pastef, n’est-ce pas un front de trop ?
Je décide de suivre mon autre moi !
Bocar Fofana