Le réseau des diplômés sans emploi tenant un point de presse ce matin à l’Ucad, a déploré ce manque de considération à l’endroit des diplômés en droit et qui sont laissés pour compte.
Le coordonnateur du mouvement, Yves Nzalé, après s’être indigné de cette situation, se demande d’ailleurs, “comment expliquer que le Sénégal ne puisse disposer que de moins de 600 magistrats alors qu’au minimum, on devrait avoir 1.000 magistrats”.
Le nombre d’avocats également est à interroger car, selon le coordonnateur du réseau, moins de 400 avocats sont aujourd’hui décomptés au moment où, estime-il, “nous devons avoir au moins 600 avocats. Même chose pour les notaires, les huissiers, les commissaires priseurs etc…”, dénonce Yves Nzalé tout en faisant allusion à l’indifférence totale des autorités face à cette non réglementation de la profession relative au droit.
Par ailleurs, l’enseignement du droit devait même être intégré au niveau du secondaire pour une bonne amélioration du droit.
Pour les diplômés sans emploi, ces irrégularités et défaillances, sont simplement dues à des lobbies qui verrouillent les professions libérales en complicité avec le ministre de la justice. “Ce dernier s’est même permis de signer un décret d’aptitude pour 11 huissiers qui n’ont pas fait de concours”. Un fait que dénonce le réseau au moment où de nombreux étudiants détenteurs de diplômes, peinent à trouver un emploi.
Ainsi, le REDSE demande l’ouverture du concours de notariat, d’huissier, de commissaire priseur, ainsi qu’à la règlementation des clercs.
Ils demandent également un recrutement en masse de magistrats tout en délocalisant l’enseignement du droit surtout celui relatif à la famille et en l’amenant au niveau du lycée.
À rappeler qu’en moyenne, 400 diplômés en droit sortent de la faculté au niveau de l’Ucad et au minimum entre 600 et 700 diplômés en droit au Sénégal qui n’ont pas d’emplois.