Kolda : La marche de l’intersyndicale de l’hôpital régional qui réclamait de meilleures conditions de travail, a été dispersée par la police par des grenades lacrymogènes.

L’intersyndicale de l’hôpital régional de Kolda a battu le macadam ce jeudi 29 avril pour marquer son exaspération par rapport à la situation désastreuse de l’établissement. C’est la énième fois que l’intersyndicale,  la société civile et les populations, en l’espace d’un mois, protestent pour réclamer de meilleures conditions sanitaires et de travail.

Décidée à stopper la procession qui voulait rallier la gouvernance afin de remettre un mémorandum au gouverneur, la police a usé de tirs de gaz lacrymogènes sur les marcheurs. Ce qui a eu l’heur d’irriter fortement les initiateurs de cette marche qui se voulait pacifique. Actuellement la situation est devenue très tendue dans la capitale du Fouladou.

M. Sy,  agent de l’hôpital régional : « Kolda est malade, l’hôpital régional est malade car il n’a pas de respirateur pour anesthésie, pas de machines à laver. Les malades se couchent sur des draps infectés parce que mal nettoyés. Nous critiquons encore la gestion nébuleuse de l’établissement. Nous sommes en danger, Kolda va mal… »

Ils protestent entre autres contre le manque de spécialistes, la surcharge du travail, la non fonctionnalité de certains services, la gestion nébuleuse de l’établissement. Mais au-delà de tout ceci, on note un manque notoire de médecin-réanimateur. Tous ces manquements font que les populations considèrent l’hôpital régional comme un « mouroir ».

Pour Fama Dia, membre de la société civile, il est inadmissible que l’hôpital soit un « mouroir ». À ce titre, elle précise : « aujourd’hui, le scanner et la buanderie sont en panne. Nous déplorons aussi qu’il y ait un seul gynécologue, un seul cardiologue et un seul pédiatre pour un hôpital de niveau 2… »

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here